La résurgence du conflit armé depuis janvier 2025 dans l’Est de la République démocratique du Congo continue d’avoir un impact majeur sur l’éducation, avec 1 342 écoles toujours fermées et 600 363 enfants (dont 272 541 filles) qui ne sont pas retournés à l’école, selon les données publiées par OCHA au 15 mai 2025.
Dans la province du Nord-Kivu, 786 écoles (soit 12 % des 6 632 établissements) restent fermées, affectant 328 756 enfants (dont 146 962 filles). Au Sud-Kivu, 556 écoles (soit 7 % des 8 175 établissements) sont également à l’arrêt, touchant 271 607 enfants (dont 125 579 filles).
La dégradation sécuritaire a commencé le 20 janvier 2025 avec des affrontements entre les FARDC et l’AFC/M23 dans les territoires de Minova, Sake, Masisi et Nyiragongo. Les combats ont provoqué le déplacement de plus de 700 000 personnes, dont 41 % sont des enfants d’âge scolaire, en plus des 7,2 millions de personnes déjà déplacées à travers le pays.
Le 23 janvier, l’autorité éducative du Nord-Kivu 1 a ordonné la cessation des activités éducatives dans les écoles et les espaces temporaires d’apprentissage des sites de déplacés autour de Nyiragongo et Goma. Le 27 janvier, les rebelles de l’AFC/M23 sont entrés à Goma.
Dans le Sud-Kivu, l’entrée des combattants à Bukavu le 16 février a marqué une nouvelle escalade. Les autorités éducatives ont lancé un appel à la reprise des cours le 24 février 2025.
Malgré un appel à la reprise lancé dès le 10 février dans le Nord-Kivu, la situation reste instable. Certains déplacés ont commencé à retourner dans leurs localités d’origine : environ 98 % des personnes déplacées internes (IDPs) vivant dans les sites autour de Goma sont concernées, selon les estimations.