RDC : Félix Tshisekedi attendu ce samedi à Bunia

Félix Tshisekedi sur le site de l'UNIKIS

Félix Tshisekedi se rendra ce samedi 29 juin 2019 à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri confrontée aux tueries massives des civils depuis avril dernier dans le territoire de Djugu.

« Je suis scandalisé par les derniers massacres perpétrés à Djugu. Je ne ménagerai aucun effort pour venir à bout de ces tueries et instaurer l'autorité de l'État dans cette partie du pays. Toutes mes condoléances aux familles éprouvées », avait déclaré Félix Tshisekedi le mardi 18 juin après la découverte de plus de 150 corps dans plusieurs localités de la chefferie de Bahema nord dans le territoire de Djugu.

L’armée attribue ces tueries à une milice dirigée par un certain « Ngudjolo ».

Plusieurs délégations ont précédé le chef de l’Etat à Bunia. Il s’agit entre autres des députés nationaux de l’Ituri et des journalistes venus de Kinshasa.

Contexte

Les violences armées ont resurgi en avril dernier dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités de Djugu et dans la chefferie de Mokambo en territoire de Mahagi. 

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé pour sa part, l’existence d’une « secte mystico-religieux » dénommée CODECO  encourageant les violences qui ont déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé ce jeudi 27 juin la conquête du bastion des miliciens situé dans la forêt Wago, après deux jours d’intenses combats dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ». 

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils étaient tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes arrivés à Bunia étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences depuis début juin dans les territoires de Djugu et Mahagi.

Franck Asante