RDC : après leur première veillée, les députés Lamuka campent toujours devant la Cour constitutionnelle

Okende

Ils protestent contre les arrêts rendus dans le cadre des contentieux électoraux consécutifs aux élections législatives de décembre 2018.

Certains députés invalidés ont décidé de passer une deuxième nuit devant la Cour constitutionnelle, dans la commune de la Gombe. Ils exigent d’être réhabilités par la haute cour. Ils espèrent que leurs militants se joindront à eux pour ce deuxième acte.

« Nous sommes là pour poursuivre notre démarche avec détermination. Tant que cette crise artificiellement montée perdurera nous allons tenir. J’ai perdu ma voix, mais nous n’allons lâcher prise. Les arrêts de la Cour sont rendus au nom du peuple, lorsqu’on se comporte comme on voit se dernier temps, c’est sur le peuple qu’on est en train de cracher. Le peuple est souverain. Si la solution n’est pas trouvé nous allons actionné l’article 64 de la constitution », a dit à ACTUALITE.CD Chérubin Okende, député invalidé et porte-parole du coordonnateur de Lamuka, Moise Katumbi.

Ils ont le soutien de quelques autres députés qui n’ont pas été invalidés. Sur place, une vingtaine de militants accompagnent également cette action.

« La Cour fabrique des éléments de droit, la Cour n’évoque aucun chiffre à deux heures du matin, l’heure à laquelle les sorciers opèrent (…). On va peut-être créer le scandale, se couper la tête pour sauver la justice congolaise. On a soif de la justice », a ajouté Daniel Mbau Sukisa, également député invalidé.

Contexte

Après avoir été reçu par Félix Tshisekedi, lundi 17 juin, Benoît Lwamba, président de la Cour Constitutionnelle, avait annoncé le début des travaux de réexamen par la haute cour des cas de certains députés qui soutiennent qu’ils ont été injustement invalidés.

Lamuka, qui a suspendu sa participation aux activités parlementaires, a annoncé une série d’actions pour protester contre ces arrêts. D’autres manifestations de “grande envergure” sont prévues le 30 juin à travers le pays. Environ 30 parlementaires de l’opposition ont été invalidés par la Cour constitutionnelle en faveur du FCC. Fayulu accuse Felix Tshisekedi et Joseph Kabila “d’assassinat de l’Etat de droit”.

Ecoutez Chérubin Okende ici.

Bérith Yakitenge