L'auditeur général des FARDC, le lieutenant général Tim Mukuntu, a affirmé, ce mardi 7 mai 2019, que “depuis 14 jours la prison de Kananga était sous contrôle des détenus”.
Selon lui, cinq détenus se sont évadés, tôt à l’aube, de la maison carcérale. Parmi eux, les meurtriers présumés de deux experts de l'ONU.
"Depuis quatorze jours, les détenus s'étaient rendus maîtres de la prison. Aucune autorité pénitentiaire n'avait le droit d'accéder au bureau. Les détenus avaient cassé toutes les portes des dortoirs et dormaient dans la cour. Je suis revenu de Kinshasa précipitamment pour tenter de réorganiser les choses. Malheureusement, mon retour a coïncidé avec l'évasion", a précisé le lieutenant général Tim Mukuntu.
Des sources pénitentiaires soulignent que le nombre des évadés pourrait dépasser cinq.
Il a indiqué en outre que la tension était montée à la prison depuis l'élection du président Félix Tshisekedi.
"Avec l'élection du président de la République Félix Tshisekedi, il y a eu beaucoup de redditions des miliciens Kamuina Nsapu. Ceux des miliciens qui étaient en détention ont commencé à menacer en exigeant qu'ils soient libérés. Nous avions pris des ordonnances des mises en liberté provisoire pour ceux des miliciens qui n'avaient pas tué ou qui n'étaient pas poursuivis pour les violences sexuelles. C'est alors que la tension était montée", ajoute l'auditeur général qui révèle avoir mis en place une commission d'enquête pour élucider les conditions de cette évasion.
L’auditeur général de l’armée annonce une cagnotte de 1 000 USD à quiconque aiderait à retrouver les suspects dans le meurtre de deux experts de l’ONU, tués en mars 2017, dans la province du Kasaï.
Sosthène Kambidi