Le ministre intérimaire de l’Economie, Modeste Bahati Lukwebo, avait décidé, fin avril, de baisser de 50 Francs congolais (FC) le prix du carburant sur l’ensemble du pays. C’était à l’issue d’une réunion tenue avec les représentants des ministère des Finances et des Hydrocarbures, de la Banque centrale du Congo et des sociétés pétrolières. Depuis son annonce, cette mesure n’a pas été encore appliquée.
Au micro d’ACTUALITE.CD, les chauffeurs pensent que cette baisse de 50 Fc est insignifiante et n’aura aucun effet sur le prix du transport en commun. Ils réclament une baisse d’au moins 1500 FC du prix du carburant.
« Ils devraient baisser le prix du carburant mais, jusque-là, le prix n'a pas baissé et, en plus, baisser de 50 FC c'est rien parce que même le prix du transport ne bougera pas. Il faut revoir le montant qui permettra la baisse de transport », dit Samy, conducteur de taxi.
« Depuis qu’ils avaient promis la baisse du prix du carburant jusqu'aujourd'hui nous ne l'avons pas encore remarqué et 50 FC ça n'aura pas d'effet. Même la réduction de 500 FC ne changera rien ! Qu’ils baissent au moins de 1000 FC ou 1500 FC », suggère Augustin, motard.
«Normalement le carburant devrait baisser mais cela n'est pas effectif. La baisse de 50 FC, c’est nul par rapport au transport que nous faisons. Que le gouvernement revoie cela. Le carburant coûtait à l'époque 850 FC, puis 1150 FC et aujourd'hui nous arrivons à 2250 FC c'est trop et ils ne veulent réduire que de 50 FC, c'est rien pour nous», lance Norbert, chauffeur taxi.
«Nous sommes toujours en difficulté par rapport au prix du carburant, peu importe la baisse, cela ne va rien changer», prévient Nkunku Ndokwama, un autre chauffeur taxi.
«Le prix du carburant nous pose toujours des difficultés pour faire le rendement et l'achat du carburant. Il fallait d'abord équilibrer le taux pour que cette baisse nous soit utile. 50 FC c'est peu, au moins 100 FC ça pourrait aller», propose Jean, également taximan.
Depuis la dernière hausse en novembre 2018, le prix du carburant est fixé à 2240 pour l'essence et 2230 pour le gasoil.
Davina Mbunga