Le ministère de la Santé a annoncé, mardi 26 mars, avoir mis en place une nouvelle stratégique "de prévention et de contrôle" des infections communautaires de la maladie à Virus Ebola dans la province du Nord-Kivu où l'épidémie avait été déclarée le 1er août 2018 avant de toucher la province de l'Ituri voisine, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
Peaufinées après les attaques contre les Centres de Traitement d’Ebola de Katwa et Butembo, ces mesures comprennent notamment la "désinfection des formations sanitaires et des ménages, l’installation des points de lavage de mains, et la mise à disposition des équipements de protection individuelle (EPI)", indique le ministère de la Santé dans un nouveau communiqué.
Elles comprennent également la "communication de risque et l’engagement communautaire", le ministère qui chapeaute depuis près de huit mois la riposte contre la dixième épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC). Les infections communautaires font durer l'épidémie qui a déjà fait 639 décès dont 574 confirmés et 65 probables. Seules, 324 personnes ont été guéries.
En début de semaine, le ministère a annoncé que le seuil des 1 000 cas a été franchi dans les deux provinces. "Le cumul des cas est de 1.022, dont 957 confirmés et 65 probables", a écrit ce mardi le ministère dans son communiqué.
Après une troisième visite en RDC de son directeur général en quelques mois, l'Organisation Mondiale de la santé (OMS) a indiqué qu'il faudrait encore six mois (jusqu'en septembre) pour en finir avec cette épidémie. Berceau d'Ebola depuis 1976, la RDC en est à sa dixième épidémie, qui constitue également la deuxième épidémie la plus meurtrière jamais enregistrée dans le monde, après celle de 2014, qui a fait 11 000 victimes en Afrique de l’Ouest.
Christine Tshibuyi