Félix Tshisekedi s’est prononcé, ce mardi 26 février, sur les allégations de corruption des députés provinciaux pour les élections des sénateurs et des gouverneurs.
« Ce n’est pas le fait d’accéder immédiatement au pouvoir qui va éradiquer le phénomène de corruption, ancré dans les habitudes depuis des décennies. Bien entendu, je condamne fermement cette pratique et je vais très vite m’y attaquer. L’une des premières choses à faire est de réfléchir sur ce mode d’élection des sénateurs et des gouverneurs », a-t-il répondu à une question d’ACTUALITE.CD sur ce point lors de la conférence de presse organisée à l’occasion de sa visite de travail à Windhoek (Namibie) où il a rencontré son homologue Hage Geingob.
Pour lui, il faut envisager de changer le mode de ces deux élections.
« C’est ce mode qui est à la base de la corruption. Il faut réfléchir sur la manière de changer ces modes et de donner au peuple le droit de choisir directement ses élus, comme aux législatives nationales, aux provinciales et à la présidentielle », a-t-il précisé.
Le chef de l’Etat a insisté sur la place de la lutte contre la corruption pendant son quinquennat. .
« Le combat contre la corruption est l’une de nos priorités. Je combattrais la corruption avec toutes les méthodes démocratiques possibles, jusqu’à ce que cela soit totalement éradiqué dans notre société », a-t-il ajouté.
Trois candidats aux sénatoriales ont annoncé avoir retiré leurs candidatures à cause du monnayage des voix. Luzolo Bambi Lesa, conseiller du chef de l’Etat en matière de lutte contre la corruption, a même saisi la justice à ce sujet.
Lui-même candidat sénateur au Kongo Central, Luzolo a retiré sa candidature « pour avoir constaté et vécu la mise à prix des voix à cette élection ».