Le ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe, a, dans une correspondance adressée le 18 janvier dernier à Leila Zerrougui, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, révélé que les rebelles FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) se prépareraient pour attaquer le Rwanda à partir du territoire congolais. L’attaque serait planifiée à partir du Sud-Kivu par le général dissident rwandais Kayumba Nyamwasa, indique le ministre Atama Tabe.
M. Atama précise que plusieurs combattants ont migré ces derniers jours du territoire de Masisi vers le Sud-Kivu en vue de faire une coalition. Ce responsable sollicite l’appui des forces de la MONUSCO aux FARDC en vue de « contrecarrer » le projet « macabre ».
« J’ai l’honneur de vous saluer et porter à votre connaissance que les informations en ma possession font état d’un déplacement des éléments FDLR et leurs dépendants de Mweso, en territoire de Masisi, dans le Nord-Kivu, vers le Sud-Kivu où ils seraient sollicités par le général rebelle rwandais Kayumba en vue d’une coalition pour une action belliqueuse contre le Rwanda à partir de la RD Congo », écrit Crispin Atama à la patronne de la MONUSCO.
L'armée congolaise annonçait le 17 décembre dernier, l'arrestation de La Forge Fils Bazehe, porte-parole des FDLR, et d’un autre officier de renseignements au poste frontalier de Bunagana (Nord-Kivu) alors qu’ils revenaient de l’Ouganda. Selon les sources sécuritaires, ces deux personnalités de la rébellion auraient été extradées vers le Rwanda.
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« Etant donné que la République démocratique du Congo, fidèle à ses engagements internationaux, ne peut accepter de servir de base arrière pour un quelconque mouvement rebelle étranger contre un Etat voisin, je m’empresse de solliciter l’appui des forces de la MONUSCO aux FARDC afin de contrecarrer ce macabre projet qui déstabilise davantage la sous-région », ajoute le ministre de la Défense.
L’armée a indiqué, mercredi dernier, qu’au moins dix rebelles FDLR ont péri dans les combats qui ont duré deux semaines dans les différentes localités du territoire de Masisi.
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Les Hutus rwandais des FDLR qualifiés des génocidaires par le régime de Kigali sont présents au Congo depuis 1994.
Les autorités congolaises ont récemment fermé le camp de transit des FDLR à Kanyabayonga (territoire de Lubero) où étaient cantonnés au moins 300 ex-combattants et leurs dépendants. Ces derniers ont été rapatriés au Rwanda après un bref transit dans la ville de Goma.
Patrick Maki