Incendie de l'entrepôt de la CENI - RDC : 4000 machines à voter déjà à Kinshasa

Une machine à Voter / Ph. Christine Tshibuyi

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a annoncé l'arrivée de 4000 "machines à voter" dans la capitale Kinshasa pour compenser les 8000 machines calcinées dans l'incendie de son entrepôt,  où 80% des machines destinées aux 24 communes kinoises ont été calcinées. 

“Nous avons déjà plus de 4000 machines sur place qui sont en train d'être configurées”, a déclaré Jean-Pierre Kalamba, rapporteur de la Ceni, dans un entretien ce mardi 18 décembre avec ACTUALITE.CD.  Kalamba a souligné que ces machines proviennent des provinces les plus proches de la capitale.

 

Jean - Pierre Kalamba lors de l'entretien / Ph. Christine Tshibuyi
Jean-Pierre Kalamba lors de l'entretien / Ph. Christine Tshibuyi

 

“Nous avons ciblé les lieux d'accès facile pour les récupérer, nous avons récupéré celles de Lubumbashi, Kolwezi, Kipushi, Kananga. C'est de cette façon là que nous allons récupérer plus ou moins 7000 machines plus 2500 qui sont à Kinshasa, ça nous fera plus de 9000 machines alors que Kinshasa n'a que 7000 bureaux de vote” a-t-il ajouté.

 

Environ huit mille machines à voter ont été incendiées dans un entrepôt de la Ceni,  jeudi 13 décembre dernier, à Kinshasa. Corneille Naanga, président de la centrale électorale, a souligné que le feu a consumé le matériel destiné à 19 des 24 communes de la ville de Kinshasa, soit près de 8000 machines à voter. 

 

Le feu avait également  consumé 8 887 des 10 368.3774 isoloir prévus, y compris 552 kits bureautiques sur les  8887.  Huit cents nouvelles motos et 15 véhicules, avait été consumé au côté d'environ 9500 batteries externes, selon Nangaa. 

 

Après sa visite sur le lieu du drame, Henri Mova Sakanyi, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, a privilégié la « piste criminelle » tout en promettant la détermination du gouvernement congolais à organiser les élections le 23 décembre de cette année.

 

Le Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme électorale dont Joseph Kabila est l'autorité morale, a accusé  le candidat  de la coalition "Lamuka", Martin Fayulu, d’être impliqué dans cet incendie. Une accusation rejetée par Fayulu qui, à son tour, a indexé le pouvoir de vouloir reporter les scrutins.

 

Christine Tshibuyi