La Majorité Présidentielle a une fois de plus demandé la levée des sanctions occidentales contre Emmanuel Ramazani Shadari. Au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa, ce samedi 10 novembre, André-Alain Atundu Liongo, porte-parole de la MP, a qualifié ces sanctions d’immorales.
« La Majorité Présidentielle joint sa voix à celle du Gouvernement pour réclamer au nom de la justice et de l’équité, à haute et intelligible voix, la levée, sans condition, des sanctions politiques injustes contre le candidat Shadary et les responsables de l’Etat, plus en raison de leurs fonctions ou statuts qu’à la suite d’une décision judiciaire d’une instance compétente dans le respect de la déontologie et d’un corpus de lois acceptées par tous en toute liberté et souveraineté de l’Etat », a dit Atundu.
Ancien vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, il est inscrit par l'Union européenne sur une liste de sanctions depuis le 29 mai 2017. Il est considéré par l’UE comme un des responsables des arrestations de militants et de membres de l'opposition et de l'usage disproportionné de la force. Ces sanctions incluent une interdiction de pénétrer sur le territoire de l'UE et un gel des avoirs ainsi que l'interdiction de mettre des fonds et ressources économiques à la disposition des personnes listées.
« Ces décisions sont arbitraires et immorales parce qu’elles visent à contraindre les officiels congolais à ne pas exercer leur devoir constitutionnel et à obéir au doigt et à l’œil de quelques personnages dont l’objectif est de ravir sa souveraineté au peuple congolais », a ajouté Atundu.
Emmanuel Ramazani Shadary a été choisi le 8 août 2018 comme candidat de la coalition au pouvoir pour l’élection présidentielle prévue le 23 décembre et qui doit décider du successeur de Joseph Kabila.