La société civile de Beni (Nord-Kivu) exprime sa crainte après l'évasion ce samedi 3 novembre de 36 détenus suite à l'attaque par des hommes armés contre deux cachots de l'auditorat militaire. Parmi les évadés figurent des présumés combattants ADF et des miliciens Mai-Mai.
La société civile parle de "légèreté" des autorités dans la sécurisation des milieux de détention.
"Nous craignons que ces criminels continuent à commettre des exactions, des criminalités dans les endroits où ils ont pris fuite. Cela prouve que la ville de Beni est sous une insécurité parce que ce n'est pas normal que les assaillants puissent arriver à l'auditorat, opérer à toute quiétude et puis rentrer malheureusement après avoir récupérer de force les bandits", a dit à ACTUALITE.CD Kizito Bin Hangi, président de la société civile en ville de Beni.
Les autorités militaires attribuent l'attaque aux miliciens Mai-Mai de l'Union du peuple pour la libération du Congo (UPLC).
"Il s'agit de deux cachots de l'auditorat militaire qui ont été attaqués par les Mai-Mai. Tous les chefs Mai-Mai sont partis dont Kyandenga, président de UPLC, son chef d'état-major chargé des opérations Liso et leur S3 Kingotolo qui opéraient de Eringeti jusqu'à Kanyabayonga, même le notable Kizerbo. Parmi les évadés il y a aussi un certain Moïse qu'on avait arrêté à Kasindi,où il recevait les recrutés pour les acheminer en brousse", a déclaré le colonel Kumbu Ngoma, magistrat près la cour militaire opérationnelle.
L'attaque a duré une heure, selon la même source. Aucun assaillant n'a été tué ni capturé.
Yassin Kombi