RDC- Bukavu : 5 personnes tuées par des hommes armés en octobre dans la commune de Bagira

Bukavu


Cinq personnes ont été tuées par des hommes armés non autrement identifiés en octobre dernier, dans la commune de Bagira, en ville de Bukavu (Sud-Kivu), d'après un décompte de la société civile locale.

Bagira d'une superficie de 37,6 km2 est l'une des trois communes de Bukavu.

"Le calvaire commence le 06 octobre, un corps sans vie par étranglement a été retrouvé au  quartier Cikonyi, le 11 un mort au quartier Mulambula, le 24 Cirhuza Mundinga dit Baba Prince à été fusillé, à l'avenue Cishule Niganda, Shamanvu a été incendié dans sa maison dans la nuit du samedi quelques jours après soit le dimanche 28, un enfant de 3ans a été fusillé lorsque les bandits n'ont pas retrouvé son père, près du quartier Nyakavogo, à Maga", explique Gentil Kulimuzi, président de la société civile de Bagira.

Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu est confronté aux tueries perpétrées par des hommes en armes. Dix - neuf personnes ont été assassinées au cours du mois de septembre dans toute la province d où plus de 44 maisons ont  été attaquées.

En octobre, 26 maisons d'habitation ont été également les cibles d'attaques des hommes armés dans la commune de Bagira.

"Deux maisons ont été attaquées dans la nuit du 01 au 02 dans le  quartier Cikonyi où plusieurs biens ont été emportés et un montant de 300 dollars américains, des téléphones et autres objets de valeur emportés. 15 maisons attaquées au quartier Cikera, 5 maisons attaquées au quartier Mulambula, 6 maisons attaquées au quartier Kanoshe", ajoute la société civile qui justifie notamment l'insécurité grandissante par la présence des hommes en uniforme au sein de la population.

"Cette insécurité est due à plusieurs facteurs notamment le cas  des éléments de la Police nationale congolaise qui ont quitté plusieurs quartiers  suite au manque des frais de logement dans la commune de Bagira. Ce qui donne un champs libre aux personnes non autrement identifiées d'y d'opérer chaque nuit, la présence des militaires et policiers vivant avec les habitants dans les mêmes quartiers sans identification, le manque de contrôle des mouvements de policiers et militaires dans les différents camps policiers et militaires (...)", précisent les forces vives.

En attendant des solutions de la part des autorités, la population de Bukavu en général et de la commune de Bagira en particulier vit la peur au ventre.

Justin Mwamba