L’ONG Journaliste en Danger (JED) rapporte que 12 journalistes ont été tués pendant les 17 ans de règne du président Joseph Kabila au pouvoir. L’ONG de défense des droits des journalistes l’a dit, ce vendredi 2 novembre, dans son rapport annuel publié à Kinshasa.
D’après JED, ce nombre alarmant des journalistes tués dans le cadre de leur travail, témoigne de la faiblesse du régime politique actuel dont les tâches assignées sont, entre autres, la protection des professionnels des médias.
«Joseph Kabila n’a pas été dans la ligne droite de ses engagements pris depuis le 21 janvier 2001, date de sa prise de pouvoir (…) En 2010, en marge du sommet de la Francophonie à Montreux, Joseph Kabila avait indiqué au cours d’une conférence de presse que le gouvernement congolais veillerait à ce qu’aucun crime contre les journalistes ne reste impuni », déplore l’ONG dans son rapport.
Au total, JED donne un bilan de 1 876 cas de violation de la liberté de la presse, depuis 2001 jusqu’à ce jour. Des atteintes qui se résument, d’après l’ONG, par des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des disparitions forcées et des entraves à la libre information contre des médias et ses acteurs.
«Le résultat de tout ça c’est que la RDC occupe aujourd’hui la 154ème place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse, publié par Reporter Sans Frontière (RSF) », mentionne JED dans le même rapport.
Le document cite plusieurs personnalités politiques dont Ramazani Shadary, candidat du Front commun pour le Congo (FCC), à la présidentielle et certains gouverneurs des provinces comme des bourreaux de la liberté de la presse en RDC.
Will Cleas Nlemvo