Sur l’ensemble du territoire de la RDC, les agents de l’Etat ont été responsables de 321 violations, soit
52% des violations documentées en septembre 2018. Ce nombre représente une baisse par rapport aux
409 violations enregistrées au mois d’août 2018. L’ensemble des violations commises par des agents de la PNC et des militaires des FARDC constitue 44% des violations et atteintes documentées. Les agents de l’Etat sont notamment les auteurs de l’exécution extrajudiciaire de 25 personnes, dont une femme, rapporte le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
« Si la majorité de ces violations a encore été documentée dans la province du Nord-Kivu (42%), les autres provinces particulièrement affectées sont celles du Sud-Kivu (15%) et de l’Ituri (12%). Les militaires des FARDC ont notamment été responsables de 39 violations du droit à l’intégrité physique (50 victimes, dont 16 femmes, y compris 11 femmes victimes de violences sexuelles), 37 violations du droit à la propriété et 19 violations du droit à la vie (23 victimes, dont 14 victimes d’exécutions extrajudiciaires parmi lesquelles une femme) », ajoute la même source.
À titre d’exemple, le BCNUDH rapporte que le 5 septembre 2018, à Kisanyuka, territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, un homme a été tué, et deux autres hommes et une femme ont été blessés par balle par des militaires des FARDC qui ont tiré contre la population après avoir été attaqués par des combattants Maï-Maï Nyatura.