Gaston Musemena, ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), pense qu’il faudra intégrer le numérique dans les prochaines sessions d’examen d’Etat.
Il s’agit de doter chaque candidat d’une tablette lui permettant d’envoyer ses réponses directement et d’obtenir les résultats dans les minutes qui suivent.
Le numérique pour contrecarrer la fraude.
Dans son discours ce mardi 30 octobre 2018 à Kinshasa, lors de la cérémonie de remise des bourses d’étude aux finalistes ayant participé au concours voda éduc, le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire a expliqué qu’il est possible de recourir à la même méthode pour éviter la fraude et la tricherie au cours de l'examen d’Etat pour permettre aux meilleurs de se distinguer.
Incitation à plus de collaboration dans le secteur scolaire
“J’imagine qu’à l’avenir on pourra intégrer l’informatique dans la pratique des examens d’Etat. Cela sera possible avec des partenaires comme Vodacom qui sont capables de nous produire au moins 6000 tablettes,” a expliqué le ministre Musemena tout en spécifiant que cela permettra que les résultats soient communiqués à partir du moment où les réponses sont envoyées. “Cela permettra de ne plus parler de fraude, il y aura moins de tricherie et on pourra ainsi réduire la médiocrité en milieu scolaire. La technologie nous permettra d’éliminer certaines tares. Le problème actuel avec les machines est conjoncturel. Mais sachez qu’à la longue, nous serons obligés d’utiliser la technologie.”
Par ailleurs, Gaston Musemena a reconnu que cette mutation du système d’évaluation nécessite d’avoir des moyens. Il propose à chaque partenaire du gouvernement congolais d’évaluer le coût afin qu’un accord soit trouvé.
« Nous savons que la production du numérique est coûteuse, nous savons surtout que les partenaires des réseaux mobiles sont des entreprises commerciales. Nous pouvons trouver des modalités et, de leur côté, nous espérons qu’ils pourront réfléchir à nos propositions. Après avoir trouvé les avantages et les inconvénients, nous serons en mesure d’éliminer les antivaleurs », a-t-il ajouté. A la dernière session d’examen d’Etat, au moins 600.000 à 650.000 élèves y ont participé sur l’ensemble de la République.
Auguy Mudiayi