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RDC : Deuil, émoi, colère… Beni au deuxième jour de grève
Femme
- Sécurité
- Mardi 25 septembre 2018 - 18:46
Les activités socio-économiques ont tourné au ralenti, ce mardi 25 septembre 2018, dans la ville de Beni (Nord-Kivu), au deuxième jour consécutif, suite à la grève décrétée par la société civile en réaction aux tueries des civils par des présumés combattants ADF.
"La société civile a demandé aux gens de rester à la maison pour observer les journées de deuil en mémoire de toutes les familles éprouvées et participer à l'enterrement de ceux-là qui ont été tués", dit Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.
Avant-midi, les habitants ont inondé certaines artères par des pierres et brûlé des pneus pour exprimer leur colère. La police a procédé dans l’après-midi au dégagement des voies barricadées par les manifestants.
Les manifestants ont aussi incendié les bureaux des quartiers Kasabinyole et Boikene, dans la commune de Ruwenzori.
"J’avais déjà ouvert le bureau le matin, je suis sorti pour quelques courses dans l'entité. A mon retour, j’ai trouvé le bureau en train d'être incendié. J'ai réussi à sauver tous les documents administratifs sauf les tables et quelques chaises, mais je n'ai pas vu les auteurs de cet incendie", témoigne à ACTUALITE.CD, Kambale Kyombo, chef adjoint du quartier Kasabinyole.
24 personnes dont 4 militaires ont été tuées lors de la dernière attaque attribuée aux ADF dans quelques quartiers de l’Est de la ville.
Malgré l’arrivée d’une délégation de l’armée à Beni sous la conduite du chef d’état-major général, la société civile réclame la présence des ministres de la Défense et de l’Intérieur.
"Jusque-là, on n'est pas rassuré et on n'est pas satisfait. Les ministres de la Défense et de l'Intérieur doivent être là pour rejoindre le chef d'état-major comme il est sur terrain. Notre souci est de voir ces autorités répondre aux revendications de la population : la paix et la sécurité", a ajouté M. Kizito.
Ce mercredi, les étudiants ont appelé à une cérémonie de requiem en mémoire des victimes au rond-point du 30 Juin, sur le boulevard Nyamwisi.
Yassin Kombi
