<b>Le Bureau d'Études, de Recherches et de Consulting International (BERCI) et du Groupe d’études sur le Congo (GEC) de l'Université de New York ont publié le résultat d’un sondage d’opinion sur la vie politique mouvementée en République Démocratique du Congo (RDC). Ce sondage est axé notamment sur le processus électoral et les séries de sanctions de l’Union Européenne et des États Unis d’Amérique à l’encontre des autorités congolaises.</b>
Dans le résultat de cette série de sondages effectués en quatre séquences du 19 au 28 février 2017, du 6 au 11 août 2017, du 9 au 16 novembre 2017 et du 30 janvier au 10 février 2018, le rapport indique une prise de position claire de la population en faveur de l’opposition au cas où l’organisation des élections transparentes aurait lieu.
Sur un total de 5649 personnes interrogées, 80% d’entre elles désapprouvent une probable réélection du président Joseph Kabila. L’idée d’une partie de la société civile et de l’opposition appelant à la démission de l’actuel chef de l’Etat avant la tenue des élections, a été soutenue à 74%. Par ailleurs, 77% ont appuyé les actions menées par le Comité Laïc de Coordination. 95% promettent d’aller voter. 17% sont pour le candidat président de la Majorité Présidentielle.
L’une des deux figures les plus populaires de l'opposition au régime du président Kabila, Tshisekedi fils obtiendrait lors de cette présidentielle 13% des voix et Moïse Katumbi 24%, d'après des sondages présentés vendredi par GEC et BERCI, tenus par des proches de Katumbi.
L’opposition doit cependant "<em>surmonter les différences internes et les egos</em>", estiment les sondeurs, qui ont conclu que 80% de Congolais ont une opinion défavorable au président sortant Joseph Kabila. Un léger avantage également d’une large coalition de partis de l’opposition devant la Majorité Présidentielle aux élections législatives. 77% suggèrent la mise en place d’un comité de pilotage international pour accompagner le processus électoral afin d’assurer un climat de paix.
En ce qui concerne le climat tendu entre la RDC et la Belgique, 82% trouvent importante la coopération belgo-congolaise. 68% ont approuvé les sanctions imposées par l'Union Européenne et les États-Unis contre quelques grandes personnalités du pays.
Ce sondage, dont la marge d’erreur est estimée à 3%, a été réalisé notamment à travers des entretiens téléphoniques. L’âge inférieur des candidats y ayant pris part est de 18 ans.
<b>Fonseca Mansianga</b>