ACAJ demande au PGR de surseoir l'information judiciaire sur la nationalité de Moise Katumbi

<b>L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a demandé vendredi 30 mars au Procureur général de la république, Flory Kabange d’abandonner l’information judiciaire ouverte sur la nationalité “italienne” de Moise Katumbi.</b>

Georges Kapiamba, président de l’ACAJ estime qu’il s’agit de fausses accusations à l’encontre de l’ancien gouverneur de l’ex-Province du Katanga.

<i>“De 2006 à 2015 lorsque Moïse Katumbi était président fédéral du PPRD dans l'ex-province du Katanga, il était à cette époque considéré par tous, même le Procureur général de la république comme Congolais à 100%, comme un meilleur gouverneur, comme un champion de la bonne gouvernance. Mais depuis qu'il a quitté la Majorité présidentielle et rejoint l'opposition, Moïse Katumbi est devenu un homme à abattre par le pouvoir et ce, par tous les moyens”</i>, a expliqué Kapiamba au cours d’un point de presse.

L'ACAJ affirme que les démarches amorcées par le PGR violent la résolution 2409 de l’ONU qui demandent aux autorités congolaises d’abandonner des poursuites “injustifiées” contre les opposants politiques.

<i>“Le 27 mars 2018 le Conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté la résolution 2409 qui au terme de son paragraphe 3 demande instamment à toutes les parties prenantes en RDC, notamment le président Joseph Kabila, la MP et l'Opposition de mettre en oeuvre sans délai l'accord du 31 décembre 2016 en toute bonne foi et dans son intégralité. D'appliquer pleinement les mesures de décrispation politique notamment de libérer tous les prisonniers politiques. De mettre fin aux poursuites judiciaires injustifiées mentionnées dans l'accord et au dédoublement des partis politiques. D'instaurer une procédure crédible d'inscription des candidats et d'autoriser tous les principaux partis politiques à nommer leurs propres représentants”</i>, a rappelé le président de l’ACAJ.

Le PGR Flory Kabange avait estimé que l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga devrait répondre des faits liés notamment à sa présumée nationalité italienne.

“<i>Nous venons d’ouvrir une information judiciaire en charge de Moise Katumbi pour que le moment venu il puisse répondre de tous ses actes. Comment voulez-vous qu’un individu se sachant de nationalité italienne puisse se présenter devant nos bureaux pour avoir le passeport, la carte d’électeur? Tout ce temps qu’il a passé à la tête de la province, il se prévalait des actes faux, de faux documents</i>”, avait-il déclaré.

<b>Japhet Toko</b>