Mort de Rossy Mukendi : La police réitère la thèse des affrontements suivis des tirs de balles en caoutchouc

La Police Nationale Congolaise (PNC) a, au cours d’une conférence de presse ce jeudi, décrit les circonstances de la mort de l’activiste Rossy Mukendi, dimanche dernier lors de la marche des fidèles catholiques.

<i>« Rossy Mukendi est parti de la paroisse Saint Adrien (Ngaba) à Lemba pour manifester. Lors des affrontements avec les forces de l’ordre, il sera atteint gravement par la balle à caoutchouc tiré à moins de 20 mètres et sera acheminé à l’hôpital Saint Joseph où il succombera »</i>, a relaté le Colonel Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la PNC.

Cette thèse vient appuyer celle livrée par la police au lendemain de la marche : « <em>Rossy était fauteur de troubles</em> ».

Le collectif de mouvements citoyens a rejeté la version de la police et pointé le Major Carine Lokeso comme auteur du meurtre de l’activiste.

Le témoignage d’un jeune ami à Rossy contredit à son tour la version officielle.

<i>«Nous étions à l’église. C’était après la messe de 6h30′ à la paroisse Saint-Benoît de Lemba. Nous avions vu d’abord des policiers lancer des grenades lacrymogènes. Il était allé fermer le portail de l’église. Un policier a ouvert la porte et a tiré à bout portant sur notre ami. J’étais là. J’ai vu»</i>, avait-il témoigné à ACTUALITE.CD.

36 ans, assistant à l’Université pédagogique nationale (UPN), licencié en relations internationales dans la même université, Rossy est l’auteur de l’ouvrage <i>« De la renaissance de la RDC dans le contexte géopolitique post-bloc »</i>.

<strong>Christine Tshibuyi</strong>