(<em>image d'archives/Embouteillages sur le Boulevard du 30 juin</em>)
Le trafic est dense sur les routes principales de la ville de Kinshasa depuis la matinée de ce vendredi 12 janvier 2018. De la route Kasa-Vubu, passant par l’avenue ex-24 novembre, jusqu’au boulevard du 30 juin, les taxis sont confrontés à des bouchons interminables.
«<i>C’est depuis sept heures que ces embouteillage ont commencé. Nous restons environs 30, parfois 45 minutes bloqués dans un bouchon. Personnellement je n’ai pas encore connu un tel phénomène. Ça se produit dans la plupart des cas le soir, après la couchée du soleil. Mais pas le matin comme ça. Comme ça commence très tôt, je redoute ce qui va se passer le soir. Je suis sûr que ça sera encore pire</i> », explique un chauffeur de Ketch (Ndlr marque de voiture japonaise prisée dans le transport en commun à Kinshasa).
<b>Messe à la cathédrale Notre Dame mise en cause</b>
Certains routiers, interrogés, expliquent ces embouteillages inhabituels par la tenue de la messe dans la cathédrale Notre Dame (sur le boulevard ex-24 Novembre) célébrée en mémoire des victimes de la marche du 31 décembre 2017.
«<i>La cathédrale se trouve sur l’une des routes souvent empruntées par les taxis. La présence policière aux alentours de l’église perturbe la circulation. Voilà pourquoi des embouteillages persistent </i>», explique un chauffeur de Transco (Ndlr bus de la société nationale de transports du Congo).
Face à cette situation, plusieurs chauffeurs optent pour le phénomène demi-terrain qui consiste à parcourir uniquement la moitié du trajet au prix d’une course normale. Un phénomène qui pénalise beaucoup de Kinois, bloqués dans des arrêts des bus faute de moyens pour payer doublement un ticket de bus.
<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>