Le parquet du tribunal de paix de Katoka, à Kananga (Kasaï Central) a requis une peine de trois ans de prison ferme à l’endroit des dix sur les onze militants du mouvement citoyen Lucha, arrêtés par les forces de l’ordre le 29 décembre 2017 et transférés en prison. Le parquet a demandé au tribunal de libérer l’un d’eux car aucune charge à son encontre n’a été prouvée.
Le réquisitoire a été prononcé ce mardi 9 janvier 2018 au cours de l’audience publique qui a opposé les onze militants au ministère public pour désobéissance à l'autorité publique et participation criminelle sur pied de l'arrêté du maire de Kananga qui interdit les manifestations publiques dans la ville de Kananga.
Au cas où ils seront condamnés, les militants de la Lucha seront aussi sommés de payer une amende de 200 000 francs congolais, chacun. Devant les juges, les militants disent n'avoir jamais pris connaissance de l'arrêté de l’autorité urbaine de la ville qui interdit les manifestations publiques.
Les avocats de la Lucha présentent en ce moment les moyens de défense pour disculper leurs clients .
Les 11 jeunes militants de la Lucha dont l'âge varie de 20 à 30 ans, ont été arrêtés le vendredi 29 décembre 2017 au moment où ils organisaient un sit-in pour exiger le départ du président Kabila.
<b>Sosthène Kambidi</b>