Mascarades, le livre qui dépeint Kabila et son régime dictatorial

Publié aux éditions Edilivres, <i>“Mascarades, le requiem d’une démocratie mort-née au Congo-Kinshasa”</i> est le tout premier essai de Marcel Héritier, militant au sein de la Lutte pour le Changement ( LUCHA ). Après avoir été kidnappé en 2016 à Kinshasa, il quitte le grand pénitencier de la capitale au mois d'août de la même année. Le jeune auteur a depuis, trouvé un havre de paix en Belgique. 366 pages pour décrire et raconter la situation socio-politique en RDC qu’il considère comme “<i>une utopie estropiée.”</i>

C’est à Kinshasa que l’idée d’écrire ce bouquin est née. Jusqu’en 2016, Marcel Héritier était encore en RDC avant d'être emprisonné la même année. Natif de Beni, à l’Est de la RDC, Marcel Héritier fait son premier long séjour  dans la capitale en 2013.  Ce qui lui permet de découvrir, entre autre, la perception des kinois sur la situation chaotique du pays :<i> “ les kinois que j’ai rencontrés en 2013 avaient le pressentiment que le pays a du mal à se relever parce que l’Est avait acquis les mauvaises habitudes de la guerre, en complicité avec les voisins. Ce n’est pas tellement faux mais pas aussi tranché qu’imaginé dans le commun des mortels.”</i>

Le jeune auteur dit s'être vite rendu compte que pour un kinois lambda <b>le Congo c’est Kinshasa</b>, sauf que pour lui, il n’en est pas le cas pour les autres provinces :<i> “ Mon but était donc de fixer les ponts entre différents moments historiques de ce qu’est devenu le Congo en 1960 et les différentes conceptions de celui-ci, afin de pouvoir asseoir une meilleure compréhension des faits ayant favorisé cette sorte de « balkanisation sociologique » du pays.</i>

<b><i> “ Mascarades”</i></b> c’est donc le regard d’un jeune congolais né à Beni,  un an avant le multipartisme en RDC. “ Ce livre est le <i>regard d’un jeune qui a goûté tant soit peu, à la démocratie made in Zaire-RDC.” </i><b><i> </i></b>précise son auteur qui voulait partager ses souvenirs.
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<b><i>“Les massacres de Beni est un génocide sporadique pour assouvir les faits divers politiciens”</i></b></blockquote>
Marcel Héritier revient également sur  l’assassinat du Colonel Mamadou Ndala  qu’il considère comme “<i>le symbole même d’un Congo qui transcende les clivages sociologiques et les frontières provinciales du Congo”</i>  Assassiné  le 2 janvier 2014, Mamadou Ndala était pour l’auteur de <b><i>Masacarades</i></b>, <i>“ l’un de ces rares soldats qui sont restés attachés à leur serment, sans trop se mêler du business et de l’ascendance politique. Plus encore, Mamadou Ndala est un modèle.” </i>

Pour l'auteur, les massacres de Beni est un génocide sporadique pour assouvir les faits divers politiciens et bedonner une appétence boulimique et hédonique. <i>Mascarades </i>revient également sur les tentatives de conciliations pro-alternance « sans issus d’alternative », du Front-Citoyen 2016 au Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au Changement (RASSOP).

Revenant sur la rhétorique médiatique et institutionnelle à propos des vrais faux <a href="https://www.facebook.com/hashtag/adf">ADF</a&gt; et/ou Nalu, <i>Mascarades </i>déconstruit  selon son auteur, les « fausses thèses islamistes » et le « maquillage d'un crime d'État et procès de la honte .»

<b>Extrait du livre : </b>
<blockquote>“ L’impunité et la politique qui consiste à promouvoir des « criminels » à des postes de haut rang dans l’armée et en politique, favoriserait aussi l’implosion de la violence, la plupart des candidats ministrables et des candidats officiers supérieurs au Congo, étaient ou restent jusqu’en une certaine époque, des criminels de guerre présumés et des tueurs en série. Certains officiers supérieurs de l’armée restent impliqués dans les trafics d'armes et des ressources naturelles, parfois en complicité avec certains voisins. Sans s’ériger en maître à penser ou en jury, ces écrits retracent les épisodes clés des mésaventures guerrières qu’a connu particulièrement le Congo et plus généralement cette région, – la région des grands-lacs. Il s’agit entre autre de remonter l’histoire des conflits qui l’ont ensanglanté, faire un cap sur les tractations de la transition entre les époques Mobutu-Kagame jonchées par des prédations et des boucheries humaines les plus riches en bilan humain et remonter les théories de complot entourant ses légendes et ses histoires récentes."</blockquote>
<a href="https://twitter.com/Ange_kason"><strong>Ange Kasongo</strong></a>