Jean-Philippe Chauzy, chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations en RDC (OIM), a affirmé qu’une quarantaine de ressortissants congolais sont encore en détresse en Libye.
<em>« Nous avons assisté la semaine dernière un premier groupe de cinq ressortissants congolais qui sont donc revenus ici à Kinshasa. Comme vous le savez peut-être, depuis le 22 novembre de cette année, l’Ambassadeur de la RDC en Lybie a été rappelé, suite aux diffusions de reportages sur CNN sur les ventes des migrants, dans ce qu’on a appelé le marché aux esclaves. Nos équipes sur place en Lybie font tout pour identifier les ressortissants congolais qui sont actuellement dans des situations extrêmement difficiles en Lybie. Les informations que l’on a pour l’instant font état d’une quarantaine de ressortissants congolais actuellement toujours en Lybie. Nous faisons tout pour les rapatrier », </em>a dit Jean-Philippe Chauzy au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MONUSCO le mercredi dernier.
Le processus d’identification et de rapatriement n’est pas aussi simple étant donné qu’il se déroule sur base du volontariat.
<em>« Ceci dit, il est important de souligner que ce rapatriement ne saurait se faire que sur une base volontaire. Il faut donc que l’on puisse avoir accès à ces migrants qui sont dans des geôles, qui sont parfois des geôles clandestines pour pouvoir déjà les identifier et obtenir leur assentiment pour un retour. Et aussi, ce qu’il faut savoir, c’est que ces migrants sont souvent sans document de voyage. Ils n’ont pas de passeport. Donc, il y a un travail que nous sommes en train de faire avec les autorités consulaires ici en RDC pour faire en sorte que ces ressortissants, qu’ils soient Congolais ou autres, puissent obtenir des documents, passeports ou autres, qui leur permettront de quitter le pays. Comme je l’ai dit auparavant, nous sommes engagés actuellement dans une opération de rapatriement de grande envergure »,</em> a-t-il ajouté.
Au total, 15 000 ressortissants, essentiellement originaires d’Afrique subsaharienne, sont concernés par cette opération de l’OIM.
<em>« Mais je tiens à préciser que les ressortissants congolais en Lybie, à notre connaissance, ne sont pas nombreux par rapport aux ressortissants venant du Sénégal, du Ghana, du Nigeria ou d’autres régions d’Afrique subsaharienne »,</em> a précisé Jean-Philippe Chauzy.