Depuis janvier 2017, 1.082 décès dus à l’épidémie de choléra ont été documentés en RDC, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé. Par ailleurs, au moins un cas de choléra a été identifié dans 24 des 26 provinces de la RDC et 229 des 515 zones de santé ont déjà été touchées au moins une fois.
<em>« Avec plus de 50 000 cas de choléra et plus de 1 000 personnes décédées depuis janvier 2017 rentrera dans les annales de l’histoire comme l’année durant laquelle la République démocratique du Congo a connu sa pire épidémie de choléra de ces 30 dernières années. Le choléra est devenu au fil des années un défi majeur de santé publique, notamment dans l’Est du pays, tout en notant que des régions de l’ouest telles que la province du Kongo Central et la capitale Kinshasa connaissent aussi des flambées de la maladie. Les chiffres de cette année surpassent de loin ceux des 10 années précédentes. De 2006 à 2016, le pays a enregistré en moyenne 27 000 cas et 600 décès »</em>, a déclaré Yvon Edoumou, porte-parole d’OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU), au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MONUSCO, le mercredi 20 décembre dernier.
L'épidémie de choléra, qui a été déclarée en juillet 2017, a été aggravée par la faible desserte en eau potable, le faible niveau d’assainissement dans les grandes villes comme dans les villages, des habitudes néfastes en matière d’hygiène sont autant de facteurs qui ont rendu cette maladie endémique en RDC , explique OCHA.
<em>« L’inquiétante évolution de la maladie indique que les acteurs humanitaires et de développement et l’état congolais doivent repenser leur approche à cette maladie. Chaque année, des acteurs comme l’UNICEF, l’OMS, et de nombreuses ONG humanitaires nationales et internationales apportent une réponse d’urgence- donc ponctuelle- à la maladie. Cependant, comme nous le disons ici chaque semaine, l’aide humanitaire d’urgence, que ce soit pour le choléra, pour la malnutrition, l’éducation, est un palliatif, certes elle permet de sauver des malades mais, elle n’est pas la solution à long terme, et la RDC a besoin de solutions à long terme pour lutter contre le choléra »,</em> ajoute OCHA.