L’Union Démocratique Africaine Originelle (UDA) dit avoir noté avec regret l’adoption le lundi 4 décembre dernier le projet de loi modifiant et complétant la loi n° 06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines et locales.
Dans une déclaration faite ce mardi 5 décembre 2017, Claudel André Lubaya, président de l’UDA, qualifie de “coup d’état constitutionnel” l’adoption de ce projet de loi électorale qui, d’après lui, vise à instaurer un vote censitaire.
«<i>La mouvance présidentielle a procédé, nuitamment et de façon unilatérale, à l’adoption de l’avant-projet de loi modifiant et complétant la loi N° 06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines et locales. Ce passage en force a été opéré en violation de la constitution et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, au mépris des règles élémentaires de la pratique parlementaire, en l’absence des députés de l’opposition, d’un minimum de consensus et du débat contradictoire nécessaire pour susciter l’adhésion collective. Il s’agit donc d’un coup d’État constitutionnel destiné à instaurer un vote censitaire, à confisquer le suffrage universel et à exclure plusieurs citoyens de la compétition électorale. La loi votée frauduleusement à l’Assemblée nationale brise le consensus obtenu à Sun-City en 2003, lors du dialogue global et inclusif. Elle aura pour conséquence la réinstauration en RDC, de la dictature du Parti unique</i>», a dit le président de l’UDA Originelle Claudel André Lubaya.
L’UDA Originelle appelle, de ce fait, à une convergence entre les forces politiques et sociales.
“<i>Tirant les conséquences de cette situation, l’UDA Originelle en appelle de toute urgence, comme en janvier 2015, à la convergence des forces politiques et sociales sur cette question essentielle à la survie de notre démocratie pour empêcher la mouvance présidentielle de progresser dans sa forfaiture</i>” ajoute t-il.
Le lundi 4 décembre 2017, 287 députés sur 500 que compte la chambre basse du parlement ont participé au vote de ce projet de loi électorale. A l’issue du vote, 284 voix ont voté pour oui, une voix pour non et deux autres voix se sont abstenues. Les députés de l’opposition ont boycotté la plénière.
<strong>Christine Tshibuyi</strong>