Alors que les pourparlers sur le climat à la COP 23 se tiennent à Bonn (Allemagne), sept ONG de protection de la nature alertent sur la démarche du gouvernement congolais visant à lever le moratoire qui suspend l’octroi des allocations forestières en République démocratique du Congo.
<i>«Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a rapidement organisé des réunions pour discuter de la levée d'un moratoire de 15 ans sur l'attribution de nouvelles concessions forestières industrielles dans la deuxième plus grande forêt tropicale humide au monde »</i>, expliquent ces ONG de protection de l’environnement dans un communiqué conjoint publié ce jeudi 16 novembre 2017.
Le gouvernement congolais, à travers le ministre de l’Environnement et Développement durable Amy Ambatobe, justifie la levée de ce moratoire par le souci de lutter notamment contre l’insuffisance des recettes publiques par rapport aux taux officiellement évalués. D’où la nécessité, d’après le ministre, d’attribuer de nouvelles allocations forestières aux exploitants.
Les ONG environnementales s’alarment et redoutent des conséquences qui découleront de l’exploitation forestière.
<i>«Toute expansion de l'exploitation industrielle entraînerait une dégradation des forêts, une déforestation, et provoquerait une augmentation significative des émissions de carbone, y compris provenant des tourbières riches en carbone récemment découvertes qui reposent sous de larges zones de la forêt de la RDC »</i>, ajoutent les ONG.
L’exploitation forestière en RDC exacerberait également les problèmes d'une industrie qui, d’après les organisations environnementalistes, est synonyme de gouvernance défaillante, de corruption de haut niveau ainsi que de conflits sociaux et de violations des droits des peuples des forêts en RDC.
<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>