Le nombre total de personnes déplacées dans la province du Maniema est passé de 165 000 à 254 000 entre juin et septembre, rapporte le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), ce lundi 23 octobre 2017. Ces chiffres constituent une augmentation de 35%. La même source renseigne que quelque 78 000 personnes ont fui entre juillet et septembre 2017, dont 73 000 dans le seul territoire de Kabambare.
<em>« Le déplacement de quelque 42 000 personnes dans ce territoire est encore en attente d'évaluation et n'est donc pas reflété dans les statistiques »,</em> dit OCHA.
La situation dans le Maniema est préoccupante. Sur le plan sécuritaire, les combats intenses entre l’armée et les miliciens Maï-Maï Malaïka de Sheih Assani avaient fait plusieurs déplacés le mois dernier.
<em>« S’agissant de la situation au Maniema, je peux vous dire que cette province constitue une préoccupation majeure pour la force, [à savoir] suivre de près l’évolution de la situation et la montée en puissance des groupes Mayi Mayi dans cette province de la République. Donc une recrudescence des activités liées à ces groupes notamment des attaques sporadiques entre les forces gouvernementales et des installations étatiques », </em>avait même indiqué le 4 octobre 2017 le Commandant Adil Esserhir, porte-parole militaire par intérim de la MONUSCO au cours de la conférence hebdomadaire de la mission onusienne.
Au total, la République démocratique du Congo a enregistré 3,9 millions de personnes déplacées, dont plus de 400 000 déplacées au cours des trois derniers mois.
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