Florence Marchal : « La MONUSCO partira une fois que le Conseil de sécurité estimera que son mandat a été accompli »

Florence Marchal, Porte-parole par intérim de la MONUSCO, a réagi à propos de la position de Joseph Kabila sur la mission onusienne en RDC.

<em>« Comme l’a souligné le Président Kabila lui-même dans son discours, un dialogue stratégique est engagé depuis quelques années déjà entre les Nations Unies et le Gouvernement congolais afin de s’entendre sur la stratégie de retrait de la MONUSCO. L’article 50 de la résolution 2348 y fait d’ailleurs clairement référence. Alors, par essence, une mission de maintien de la paix n’est pas amenée à rester indéfiniment dans un pays. Le mandat de la mission est de contribuer à accompagner le peuple congolais sur la voix de la paix, de la stabilité et du développement. Une fois que le Conseil de sécurité estimera que ce mandat a été accompli, il se prononcera pour le départ de la Mission. Les agences, les fonds et les programmes (…) qui étaient présents dans le pays avant l’arrivée de la Mission, et bien resteront quant à eux après le départ de la Mission afin de travailler notamment pour la réalisation des objectifs de développement durable. Vous savez, c’est exactement ce qui vient de se passer il y a quelques mois dans un autre pays du continent africain avec la fermeture de l’ONUCI qui était la Mission de maintien de la paix en Côte d’Ivoire »,</em> Florence Marchal  a dit Florence Marchal au cours d’une conférence de presse à Kinshasa ce mercredi.

<strong>Ce qu’avait dit Kabila</strong>

<em>« II est clair que près de vingt ans après son déploiement, la force onusienne ne peut nourrir I ‘ambition de rester indéfiniment dans mon pays, ni d’y exercer son mandat avec le même format et sans tirer les leçons des faiblesses constatées. Ce qui nous importe et qui devrait être important aux yeux de tous ceux qui tiennent à la crédibilité de notre Organisation, c’est efficacité effective de I’apport des troupes onusiennes sur le terrain. Voilà pourquoi, depuis plusieurs années, nous exigeons le redimensionnement de la force de la MONUSCO au regard de missions devenues dynamiques et la réorientation des moyens ainsi dégagés vers la satisfaction de nos besoins de développement. En ce domaine, comme en d’autres, nous n’entendons pas transiger avec le respect dû à la souveraineté de la République Démocratique du Congo telle que garantie par la charte de notre Organisation », </em>avait dit Joseph Kabila à la 72<sup>e</sup> session de l’Assemblée générale de l’ONU.