Les activités ont été perturbées ce mercredi 6 septembre 2017 avant-midi dans la ville de Butembo, environ 300 kilomètres au Nord de Goma (Nord-Kivu), suite au mot d’ordre de la société civile urbaine qui avait appelé à une série de journées ville mortes visant à pousser à la démission le maire de ville ainsi que les responsables de service de sécurité.
Pour Edgard Mateso, vice-président de la société civile de Butembo, l’insécurité persiste dans cette région malgré les promesses d'amélioration de la part des autorités.
<i>“Aujourd’hui, toutes les autorités ciblées viennent de voir comment s’est comportée la population de Butembo. Nous devons dire à toutes ces autorités que la population est déterminée à réclamer la paix, la sécurité. Aujourd’hui on a encore tué un jeune garçon au quartier Matanda comme si c’était normal qu’on tue les gens. Les autorités disent que les choses sont en train de s’améliorer alors qu’elles voient que les gens sont en train de mourir de l’insécurité”</i>, a-t-il déclaré.
Edgard Mateso affirme en outre que les journées sans travail seront alternées afin de permettre à la population de s’approvisionner en bien de première nécessité.
<i>“Nous espérons que le mardi arrivera et tout le monde aura déjà aménagé sa culotte et partir. Si aujourd’hui c’était une journée sans activités, pour les jours à venir, nous envisageons d’autres actions. Si ces gens (les autorités) s'entêtent, nous appellerons la population à assiéger leurs bureaux. Le ministre de l’intérieur et le gouverneur devront comprendre que la population de Butembo a besoin de sécurité”</i>, a-t-il dit.
Vendredi dernier, la société civile de Butembo a, à l’issue d’une assemblée extraordinaire, exigé notamment la démission du maire Uvasaka Makala et des responsables de service de sécurité pour “avoir failli à garantir la sécurité à la population locale”.
<b>Patrick Maki</b>