<span style="font-weight: 400;">La première pluie est tombée ce matin de ce samedi 19 août 2017 sur Kalemie (Tanganyika) rendant encore plus difficile les conditions de vie des déplacés.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">« Nous avons visité les camps et sites de déplacés avant-hier, la situation était déjà très compliquée. Ils vivaient sous des moustiquaires. Avec le retour de la pluie, je crains le pire. Les gens dorment à même le sol. La situation va se dégrader davantage. Nous craignons des épidémies, même le choléra n’est pas à exclure»</span></i><span style="font-weight: 400;">, Rogatien Kitenge, président de la société civile du Tanganyika.</span>
<span style="font-weight: 400;">Dans un communiqué publié le 17 août dernier , Médecins Sans Frontières (MSF) avait déjà alerté sur les conditions difficiles faisant craindre </span><span style="font-weight: 400;">la propagation d’épidémies.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">« Alors que les tensions entre les différentes communautés augmentent et forcent les habitants à fuir, la saison des pluies approche avec des conséquences prévisibles dans une zone où le choléra est endémique. Les équipes MSF se préparent à répondre à cette nouvelle urgence en espérant pouvoir mener à temps une campagne de vaccination de masse et en prévoyant d’appuyer la prise en charge médicale des cas si nécessaire, »</span></i><span style="font-weight: 400;"> avait ecrit l’ONG.</span>
<span style="font-weight: 400;">MSF s’était également plaint d’une organisation peu adaptée des sites en plus de la « grande promiscuité des huttes en paille dans les campements.» C’est d’ailleurs cette gestion calamiteuse qui auraient provoqué de nombreux incendies ayant ravagé au moins cinq sites le mois passé, notamment ceux de Moni, Lukwangulo, Kabubili, Kaseke et Katanyika, ajoute MSF.</span>
<span style="font-weight: 400;">La province du Tanganyika est secouée depuis environ 18 mois par des conflits communautaires entre Twa et Luba. Des conflits qui ont causé plus de 500.000 déplacés et Une centaine de morts. Cinq des six territoires de cette province sont touchés par cette crise qui semble étouffée par le drame du Kasaï.</span>
Photo. Sara Creta/MSF