Le député national Muhindo Nzangi accuse le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku d’avoir mis une stratégie pour «anéantir» dit-il, les partis politiques de l’opposition et faire «émerger» seul son parti le Bloc uni pour la renaissance et l’émergence du Congo (BUREC).
Dans un entretien ce mercredi 2 août 2017 à ACTUALITE.CD, l’élu de Goma indique que «le MSR en paie le prix le plus fort» affirmant que «les escadrons» du gouverneur Paluku «ne sont pas probablement éloignés de la terreur que subissent les candidats MSR allant jusqu’à leur assassinats »
<i>«Le gouverneur du Nord-Kivu a créé un parti politique. Il a associé à ces méthodes non conventionnelles les tentatives d'anéantissement des partis adverses. Le MSR en paie le prix le plus fort. Aujourd'hui c'est l'Honorable Kakule Saasita, secrétaire Exécutif du MSR Nord-Kivu qui croupit arbitrairement en prison sans procès. On voit la main du Gouverneur utilisant les fonds publics partout pour empêcher la libération de Saasita et tous les autres qui sont dans sa suite. Je sais que pour ce qui concerne l'Honorable Saasita, le fait pour lui d'être un adversaire direct du Gouverneur dans l'agglomération de Kipese où ils sont tous originaires, combiné au fait qu'il soit mon remplaçant à l'Assemblée Provinciale, font de lui une victime privilégiée. Nous portons à cet effet des soupçons légitimes sur les escadrons proches de son parti »</i>, a dit Muhindo Nzangi.
Un cadre du BUREC contacté pour réagir à ces accusations, promet de donner la position du parti dans les prochaines heures.
Nzangi rappelle également les arrestations d’autres membres et proches de son parti qui auraient été ordonnées par l’autorité provinciale.
«<i>Il a inventé des motifs fallacieux pour me faire arrêter, son frère cadet a même servi d'aviseur du Général Awashango avant mon arrestation à Goma. Ensuite Patrick Mundeke arrêté avec l'Honorable Ernest Kyaviro»</i>
Lundi dernier, Frédéric Maisha, cadre du MSR et candidat à la députation provinciale dans la ville de Goma a été retrouvé mort au quartier Mikeno. Le parti avait alors relevait qu’il s’agissait d’un quatrième assassinat de ses candidats depuis 2016.
<strong>Stanys Bujakera</strong>