<span style="font-weight: 400;">La Ligue des jeunes du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) a encouragé, ce samedi 15 juillet 2017, Joseph Kabila à prendre des mesures pour lutter contre des actes qualifiés d’actes terroristes dans les Kasaï et à Kinshasa. Les jeunes du PPRD n’écartent pas la possibilité de la proclamation de l'État d’urgence.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">« Par conséquence, la Ligue des jeunes du PPRD encourage les institutions de la République à prendre davantage des mesures de sécurité qui s’imposent, même s’il faille appliquer les dispositions de l’article 144 de la constitution, relatives à l’état d’urgence, car la vie humaine est sacrée et n’a pas de prix », </span></i><span style="font-weight: 400;">dit le communiqué signé par Patrick Nkanga, Président de la Ligue des jeunes.</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Kinshasa connaît une série d’attaques souvent non revendiquées. La dernière a causé notamment la mort de l’Administratrice gérant du Marché Central de Kinshasa Chantal Mboyo Mombi vendredi 14 juillet 2017. La jeunesse du PPRD pointe du doigt « l’irresponsabilité » de certains politiciens.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">« La Ligue des jeunes du PRD fustige l’irresponsabilité de certains acteurs politiques et ceux de la société civile qui, par leurs propos, tendent à banaliser et normaliser ces actes odieux parce que voulant tout politiser même lorsque la situation nous exige cohésion et unité autour des institutions de la République et des forces de sécurité comme cela se fait partout au monde », </span></i><span style="font-weight: 400;">ajoute le communiqué.</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">C’est la première fois que le camp présidentiel évoque publiquement et officiellement la probabilité d’un État d’urgence. Un scénario longtemps dénoncé par l’Opposition.</span>
<span style="font-weight: 400;">Réagissant à l’attaque du Marché Central de Kinshasa, Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi, a également évoqué cette possibilité.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">« En favorisant la violence au cœur de Kinshasa, le régime cherche à imposer l'État d'urgence afin de régler ses comptes en silence la nuit »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> avait-t-il tweeté.</span></blockquote>
<b>Ce que dit l’article 144</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-left text-left width-100" data-style="style-1" data-position="left" data-align="left" data-width="100"><em><span style="font-weight: 400;">« En application des dispositions de l’article 85 de la présente Constitution, l’état de siège, comme l’état d’urgence, est déclaré par le Président de la République.</span></em>
<em><span style="font-weight: 400;">L’Assemblée nationale et le Sénat se réunissent alors de plein droit. S’ils ne sont pas en session, une session extraordinaire est convoquée à cet effet conformément à l’article 114 de la présente Constitution.</span></em>
<em><span style="font-weight: 400;">L’état d’urgence ou l’état de siège peut être proclamé sur tout ou partie du territoire de la République pour une durée de trente jours.</span></em>
<em><span style="font-weight: 400;">L’ordonnance proclamant l’état d’urgence ou l’état de siège cesse de plein droit de produire ses effets après l’expiration du délai prévu à l’alinéa trois du présent article, à moins que l’Assemblée nationale et le Sénat, saisis par le Président de la République sur décision du Conseil des ministres, n’en aient autorisé la prorogation pour des périodes successives de quinze jours.</span></em>
<em><span style="font-weight: 400;">L’Assemblée nationale et le Sénat peuvent, par une loi, mettre fin à tout moment à l’état d’urgence ou à l’état de siège ».</span></em></blockquote>