<span style="font-weight: 400;">Le Conseil régional des organisations non gouvernementales de développement (CRONGD) s'insurge contre la gestion “avec légèreté et peu efficace” de la crise du Kasaï dans l'assistance humanitaire, dans la recherche de la vérité, justice et l'encadrement de la dynamique de paix qui s'installe progressivement. Dans un communiqué daté du lundi 3 juillet 2017 et rendu public ce mardi 4 juillet 2017 à Kananga, le Conseil note un traitement peu efficace de la crise de la part du gouvernement qui selon lui n’agit pas de manière proportionnelle à la gravité de la situation.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">“Le Conseil régional des ONG de développement du Grand Kasaï note qu’un traitement non proportionnel, léger et moins efficace est réservé à la gestion de cette crise et que dans ces conditions, l’insécurité sera entretenue pendant longtemps dans la région du Kasaï”, </span></i><span style="font-weight: 400;">dit le communiqué qui dénonce un laxisme de l’Etat sur plusieurs questions dont celle de la disparition des inspecteurs en missions officielles.</span>
<span style="font-weight: 400;">Le Crongd reproche également à la communauté internationale la multiplication des ballets diplomatiques sans solutions concrètes face à la crise humanitaire.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">“Pour sa part, la communauté internationale qui avait semblé prendre la mesure de la catastrophe en lançant , en début d’année, un appel à la mobilisation de plus de 64 millions de dollars américains pour une aide humanitaire d’urgence aux sinistrés du Kasaï; on constate que jusqu’à une année après le déclenchement de la crise, c’est encore la poursuite des ballets diplomatiques, visite de toute nature et un long et timide processus de déploiement de la MONUSCO. Les Nations Unies se sont mobilisées pour retrouver les deux experts assassinés, mais jamais pour leurs accompagnateurs congolais jusqu’à ce jour”</span></i><span style="font-weight: 400;">, se plaint le Conseil.</span>
<span style="font-weight: 400;">Le Conseil recommande entre autres au gouvernement de la République de reconnaître officiellement les miliciens comme de groupes de citoyens ayant porté les armes et dont la reddition nécessite le suivi d'un processus cohérent et non de façon aléatoire , de déployer sans tergiverser le ministère des affaires sociales et humanitaires avec une assistance d'urgence et d'organiser des enquêtes sérieuses sur les atrocités et le génocide du Kasaï pour que justice soit faite en mémoire de milliers de victimes. A la communauté internationale, Le Crongd demande l’accélération du déploiement de la Monusco à Kananga et à Tshikapa</span>
<span style="font-weight: 400;">Le Crongd a établit son bilan depuis l'éclatement de la crise: massacre et exécution sommaires de plus de 5000 personnes dont les deux experts et leurs 4 accompagnateurs congolais et tout récemment 4 inspecteurs de l'enseignement, plus de 50 charniers et fosses communes, au moins 50 cas de violences sexuelles par mois, un million de déplacés internes et externes, plus de 100 villages incendiés et 29.991 cases brûlées à Dibaya et 300 à Luiza et 140 écoles catholiques détruites.</span>