Le débat sur la nationalité des uns et des autres risque d'amener le pays à une forte instabilité, déclare le président de l'Alternance pour la République (AR), Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu, qui juge irresponsable les propos du ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, déclarant inéligible à la prochaine élection présidentielle Moïse Katumbi du fait de sa nationalité "italienne".
"<em>A ce que je sache, le ministre de la Justice n'a pas compétence de se substituer à la CENI afin de se prononcer sur la recevabilité des candidatures des uns et des autres. Je voudrais ici mettre en garde ceux qui agitent cela. Qui sait le Rwandais qui sommeille en chacun, qui sait l'Angolais qui sommeille en chacun, qui sait le non-Congolais qui est là ? Ce débat de la congolité est un débat qui peut mener ce pays à une forte instabilité. Nous recommandons de la retenue à tous les acteurs politiques. Aujourd'hui, manipuler ainsi la nationalité à des fins partisanes me paraît être de plus mauvais effet et un comportement irresponsable de la part de ceux qui veulent se comporter ainsi. J'ai cru comprendre au moins quelque chose de positif dans les propos d'Alexis Thambwe Mwamba que l'affaire des mercenaires appartient au passé, l'affaire Stoupis également au passé et que cela n'empêchait pas à Moïse d'être candidat. Nous sommes habitués avec ce genre de montage</em>", a dit le député national Delly Sesanga le samedi 24 juin à Actualité.cd
En début de semaine, le ministre de la Justice avait dit dans une interview à RFI que Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle, détiendrait la nationalité italienne. "<em>Et il ne devrait donc pas se présenter aux élections, la nationalité congolaise étant une et exclusive selon l'article 10 de la constitution</em>", avait dit Alexis Thambwe à ce sujet.
Le G7 avait aussi, pour sa part, condamné ces propos du ministre de la Justice, en dénonçant des stratégies "<em>mensongères</em>" visant à écarter Moïse Katumbi de la course présidentielle.
<strong>Stanys Bujakera</strong>