Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), demande à la Monusco d’adapter ses actions de terrain aux indicateurs de la résolution 2348. Dans une note à l’intention de Maman Sidikou, représentant du secrétaire général de l’ONU en RDC, Kapiamba dit aussi ne pas comprendre l’"attentisme et la mollesse" avec lesquels la Monusco réagit face à la situation au Kasaï qui équivaut à la priorité ayant trait à la protection des civils,, selon la résolution 2348.
«<em>Nous sommes profondément préoccupés par peu de résultats réalisés en matière de protection des populations civiles. A titre d’exemple, dans les provinces du Kasaï, secouées par les violences, nous avons constaté que les éléments de la MONUSCO y sont déployés en petit nombre et agissent avec mollesse dans plusieurs endroits. Ils jouent tout simplement le rôle d’observateurs même lorsque les populations civiles sont attaquées par des miliciens ou qu’elles sont victimes des exactions de la part des forces de sécurité gouvernementales</em> », dit le président d’ACAJ.
La résolution 2348 dresse une liste de trois priorités pour la Monusco, à savoir la protection des civils, la publication du calendrier électoral et l’appui à la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016.
«<em>La MONUSCO devrait cesser de se complaire dans un rôle d’observateur des violations des droits de l’homme et de faire preuve d’une certaine complicité avec le gouvernement qui viole la Résolution du Conseil de Sécurité et l'Accord qu’elle soutient en vue du retour d'une paix et d’une sécurité durables en RDC qui passent par la tenue effective des élections avant la fin de l'année 2017</em> », ajoute Georges Kapiamba.
L'ACAJ demande, par ailleurs, à la Monusco de reprendre la vulgarisation de la résolution 2348 avec l'appui de la Cenco ou des organisations de la société civile.
<strong>Franck Ngonga</strong>