Des coups de feu retentissaient jusqu’à 7 heures locales aux environs de la prison centrale de Makala, Kinshasa, après évasion d’une cinquantaine de prisonniers tôt ce matin. Aucun bilan n'est communiqué. Des policiers et militaires sont positionnés le long de la route menant à cet édifice carcéral, a constaté ACTUALITE. CD
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">« <em>A quelque 300 mètres de l'entrée principale de la prison, ce sont des militaires qui sont debout. Plus j'avance, plus le nombre des policiers devient plus important. Pas de route et pas d'accès à la prison pour des civils à l’exception des militaires et policiers. J’ai vu des pick-up de la police et un grand camion des militaires. Il faut donc rebrousser chemin faire demi-tour. J’ai également vu une pick-up de la Croix-Rouge transportant des corps, accompagnée des militaires</em>», raconte le reporter d’ACTUALITE. CD</blockquote>
L’attaque de ce matin aurait fait de morts et blessés, ce qui justifie la présence des véhicules de la Croix-Rouge sur le lieu. Les transports en commun ne sont pas visibles comme d’habitude dans cette partie de la capitale.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">«<em>Déjà lorsqu'on amorce l'avenue de la Libération, ex-avenue du 24 Novembre, au niveau de Bandalungwa Moulaert, c'est une atmosphère morose qui vous accueille. Rares sont les chauffeurs des taxis qui sont sortis tôt ce matin. Pareil pour les motos-taxis. Le long de l'avenue, ce sont des riverains curieux qui se sont amassés pour voir ce qui se passe</em>», ajoute le reporter.</blockquote>
Selon le porte-parole du gouvernement, Ne Mwanda Nsemi s’est évadé avec une cinquantaine de prisonniers.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">«<em>Selon le ministre de la Justice qui gère les prisons, les adeptes de Ne Mwanda Nsemi ont attaqué la prison de Makala (...). Ils ont fait fuir Ne Mwanda Nsemi de la prison avec d'autres éléments. La police les recherche</em>», a dit Lambert Mende ce mercredi 17 mai à ACTUALITE. CD.</blockquote>
Ne Mwanda Nsemi, de son vrai nom Zacharie Badiengila, chef spirituel de la secte politico-religieuse Bundu Dia Mayala (BDM), est poursuivi par le ministère public pour offense envers le chef de l’Etat, incitation à la haine tribale, provocation à la désobéissance civile, organisation de groupes terroristes, détention illégale d’armes et munitions de guerre, meurtre, incendie criminel, destruction méchante, ainsi que pour incitation à la révolte.
Rachel Kitista