Transport en commun : entre 450 et 700 $ pour répondre aux exigences de Kimbuta

Les transports en commun sont restés difficiles à trouver ce mardi 25 avril 2017 dans l’ensemble de la ville de Kinshasa. Pour cause, le gouverneur de la ville de Kinshasa a exigé  aux véhicules avec volant à droite qui font le transport en commun, appelé communément «ketch», de se munir de tous les documents de bord, à partir de ce jour, avant de se lancer sur les routes de la capitale.

Parmi les documents exigés, il y a principalement l’Assurance véhicule, les vignettes, le contrôle technique et l’autorisation de transport. Pour l’assurance auto, le taux varie entre 211 USD pour les véhicules à 4 places et à échéance de 5 mois contre 492 USD pour les 6 places et pour une échéance d'1 an.

Pour Joachim Kindolo, un chauffeur-taxi rencontré sur le boulevard du 30 Juin, le gouvernement provincial doit revoir sa décision. Pour lui, la situation socio-économique actuelle ne leur permet pas d’obtenir tous ces documents au même moment.

«Quel est ce propriétaire de véhicule qui peut dépenser plus de 500 dollars à l’heure actuelle pour avoir tous ces documents ? Nous versons 30 mille francs congolais par jour et parfois même moins s’il y a des intempéries. Le carburant augmente et le travail devient de plus en plus difficile. Le gouverneur devrait exiger qu’on achète ces documents de manière progressive et fixer un délai même d’un mois avant de lancer cette opération», a-t-il plaidé.

Kinsioni Jean Didier, un autre conducteur, invite lui le gouverneur André Kimbuta à se concentrer sur d’autres priorités.

«Je pense à mon avis que le gouverneur Kimbuta doit se pencher sur d’autres dossiers plus importants que celui des documents des véhicules. On l’interpelle pour mettre fin à l’insalubrité  criante dans la ville mais il ne fait absolument rien. Plusieurs artères de la ville sont aussi en état  de délabrement très avancé, voilà ce qui devrait constituer ses priorités».

La population kinoise est estimée à plus de 10 millions d’habitants. Et chaque jour, près de la moitié afflue vers le centre-ville pour travailler ou exercer leurs activités socio-économiques. La rareté des transports en commun ce mardi due à cette décision est devenue un véritable casse-tête pour les habitants de la capitale.

<strong>Willy Akonda Lomanga/ desk Eco.</strong>