Dès l'entrée du marché, l'insalubrité annonce ses couleurs. Boues et montagnes d'immondices remplissent la majorité des allées, étalages en état de délabrement très avancé. Telle est l’image que présente le marché de Delvaux, dans la commune de Ngaliema, dont les vendeurs sont estimés à plus de 300 personnes.
Pour Yves Bueso, vendeur de ce marché, rien n’est fait par les gestionnaires malgré un payement régulier des taxes.
<em>« Nous sommes au nombre de 39 personnes qui vendons les fruits par terre. C’est chaque jour que nous payons 200 francs congolais comme taxe et 100 francs pour la salubrité appelée communément « Salongo ». On ne sait même pas où va cet argent que nous payons chaque jour, puisque rien ne change. Et malgré nos contributions, nous continuions à vendre dans de mauvaises conditions parce qu’il y a des immondices partout</em> », s'est-il plaint
Chantal Kazadi, une autre vendeuse de ce même marché, avoue que le paiement des 300 francs est obligatoire sur la simple présence du vendeur, même quand on a rien vendu.
« <em>S’il arrive qu’une personne n’ait pas le moyen de payer ces taxes, les policiers viennent pour lui prendre sa marchandise. Et dans ce cas, la personne est contrainte de fuir à chaque fois qu'elle voit ces policiers s’approcher de son étalage</em> », révèle-t-elle
Chantal Kazadi estime également que l'argent des taxes perçues chez les commerçants devrait normalement contribuer à l’amélioration de leurs conditions de travail.
Pas de réaction du côté des gestionnaires de ce marché. Cette situation relance la polémique sur l’utilisation de l’argent perçu dans les différents marchés de la capitale.
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Judith Booto, stagiaire Ifasic, Desk eco