"Nzambe tala cas na nga", quand Lexxus Legal chante Kananga (Vidéo)

On compte plus de 200 morts depuis août 2016 à Kananga, dans le Kasaï Central, au centre de la République Démocratique du Congo. Selon une enquête révélée par RFI et Reuters, publiée le 20 mars dernier, au moins huit fosses communes ont été découvertes par les habitants de Tshimbulu, chef-lieu du territoire de Dibaya, au Kasaï Central.

<strong>"Nzambe tala cas na nga" – Oh Dieu regarde rapidement ma situation </strong>

« Kananga ekomi cas na nga », entendez par là : "Kananga est à présent mon cas, je m’approprie la souffrance de Kananga."<strong> Lexxus Legal</strong> , Dende Esakanu de son vrai nom , rappeur engagé, associe sa voix à celle d'<strong>Oliver man Mista Faya et Sista Becky</strong> pour dénoncer le nombre de personnes mortes à Kananga mais aussi l'insécurité qui sévit dans toute la RDC. <em>« Au-delà de Kananga, dédié aux innombrables victimes de la tragédie congolaise. Sensibiliser vos oreilles, tout en épargnant l’horreur à vos yeux…Telle est la ligne de cette vidéo»</em>, peut-on lire sur la page facebook du rappeur congolais. Aujourd’hui encore les affrontements sont en cours dans le périmètre de la localité de Mukudianga, à 44 Km de Luebo, toujours dans le Kasaï, selon les informations parvenues à ACTUALITE. CD. <a href="https://actualite.cd/2017/04/09/kasai-larmee-a-repris-mukudianga-de-mai…  a repris Mukudianga des mains des miliciens Kamuina Nsapu,</a> puisque tout est parti de la rébellion des miliciens Kamuina Nsapu. Deux experts des Nations Unies et un citoyen congolais ont  été <a href="https://actualite.cd/2017/03/28/gouvernement-confirme-decouverte-corps-… morts</a> dans un trou dans cette région.

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<strong>Babomi nga neti bakana nga kala – "On nous tue comme si tout était prévu d’avance"</strong>

Les artistes, dans la chanson, insistent et signent. Il est à rappeler que jeudi 6 avril dernier, à la mi-journée, les miliciens se réclamaient désormais comme des chefs coutumiers. Le territoire de Mweka était pris d’assaut jusqu’au poste d’Etat de Kampungu, déserté par toutes les autorités congolaises. Selon les infos recueillies par ACTUALITE. CD, les miliciens en avaient profité pour incendier à leur passage tous les édifices abritant les services de l’État et les maisons de policiers.

<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>