Fin mandat de Kabila : L'armée pointée du doigt dans la répression des manifestations en décembre

Environ 40 personnes ont été tuées et 147 autres blessées par les forces armées de la RDC  et la police nationale congolaise au cours des manifestations allant du 15 au 31 décembre 2016 en RDC,  a  rapporté mercredi le Bureau Conjoint de l'ONU aux droits de l'homme.

Dans ce rapport publié ce mercredi e 1 mars, l’ONU reproche aux forces de défense et de sécurité congolaises d'user  excessivement  de la force  allant jusqu’à "tirer à balle réelle sur les manifestants".

<em>« Entre le 15 et le 31 décembre 2016, le BCNUDH a pu documenter qu’au moins 40 personnes ont été tuées, dont cinq femmes et deux enfants, 147 blessées, dont 14 femmes et 18 enfants, par un usage excessif et disproportionnée de la force, y compris l’utilisation de balles réelles, par les forces de défense et de sécurité, principalement par les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), afin d’empêcher à la population de prendre part aux mouvements de protestation</em> » , lit-on dans ce rapport dont une copie est parvenue à ACTUALITE.CD.

L’ONU dénonce la restriction des libertés publiques par les forces de l’ordre et par les autorités congolaises pendant cette période qui marquait la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel du président  Joseph Kabila , au pouvoir depuis 2001.

<em>« Les opérations des autorités congolaises ont été mises en œuvre à travers une restriction illégale et disproportionnée des libertés publiques, y compris le droit aux libertés d’expression, d’informations et de réunion pacifique, en violation des standards internationaux en matière des droits de l’homme, ainsi que de la Constitution de la RDC. Les violations des droits de l’homme documentées pendant la période en revue, confirment la tendance des autorités à restreindre l’espace démocratique en RDC, rapportée depuis janvier 2015</em> », poursuit le document.

L’ONU déplore l’absence de mesures prises par les autorités congolaises contre les auteurs des violations des droits de l’homme en lien avec le processus électoral enregistrées en décembre 2016.

Elle recommande , selon le même document,   les autorités congolaises à mener des enquêtes  "indépendantes" et "crédibles" sur les violations des droits de l’homme commises par les forces de l’ordre.

Franck Ngonga (<a class="ProfileHeaderCard-screennameLink u-linkComplex js-nav" href="https://twitter.com/franck_ngonga">@<span class="u-linkComplex-target">franck_ngonga</span></a>)