Le Rassemblement est en plein processus de restructuration. L’organe dirigeant a éclaté en 4 instances à savoir: la présidence, le conseil des sages, la coordination des actions et le conseil de discipline. Mais cette reforme ne fait pas encore l’unanimité au sein de ce regroupement.
ACTUALITE.CD a interrogé à ce sujet Peter Kazadi conseiller juridique d’Etienne Tshisekedi et cadre de l’Udps, qui revient sur cette nouvelle configuration.
<strong>Pourquoi la nouvelle configuration du Rassemblement ?</strong>
D’abord après la mort du Président, le Rassemblement entant que structure politique majeure du pays devrait nécessairement se réorganiser du point de vue structurel. C’est pour ça qu’on a commencer la restructuration. C’est un processus qui va conduire au remplacement de Tshisekedi. Vu que celui-ci incarnait à la fois l’autorité morale de la plateforme. Maintenant qu’il n’est pas là, il faut combler ce vide.
<strong>Pourquoi éclater en quatre la gestion de cette plateforme ?</strong>
Non, rien n’a été éclaté en quatre. Le président Tshisekedi était à la fois l’autorité morale mais aussi président du conseil des sages. Nous avons donc cherché à détacher les deux fonctions car actuellement il y a personne qui peut assumer les deux responsabilités à la fois. Donc le conseil des sages reste l’organe appelé à prendre des décisions. Et celles-ci seront ensuite apportées auprès du président du Rassemblement entant qu’autorité morale. Voilà donc l’importance de la restructuration en cours.
<strong>Cela vous unit ou vous divise en interne ?</strong>
Je ne vois pas comment ça va nous diviser. C’est un fruit de consensus. Et cela fait son chemin. Cette structuration sera donc acceptée par tous. Il s’agit d’un seul Rassemblement qui aura un comité des sages et un président. Ce que nous allons y ajouter c’est le conseil de discipline. Certains cadres craignent l’implosion… Ici il est question de restructurer. Il n’est pas question de créer un autre Rassemblement.
<strong>Un mot de précision en rapport avec cette restructuration ?</strong>
Je pense que ça ne sert à rien de se laisser prendre par des rumeurs. Il n’y a pas des faces cachées sur ce qu’on est en train de faire. Il n’y a rien de nouveau-là. Ce que nous faisons c’est juste détacher l’autorité morale qui va jouer un rôle différent du conseil des sages. Je ne sais pas pourquoi des gens spéculent sur ça. Nous le faisons dans la transparence, dans la démocratie. Nous sommes juste en train de nous réadapter. Fin de la discussion!
Interview réalisée par Stanys Bujakera