Présidence du rassemblement: L'AR suggère la mise en place d'un présidium

Delly Sesanga, président de l’Alternance pour la République, plate-forme membre du Rassemblement, s’est livré à ACTUALITE.CD au sujet de la question du leadership au sein de cette grande famille de l'opposition après la mort du président du conseil de sage de cette plate-forme: Etienne Tshisekedi.

D’après Sesanga, il faut que le Rassemblement mette en place un présidium pour résoudre la question du leadership.

<strong>Au rassemblement, comment comptez vous vous y prendre après la mort de Tshisekedi ?</strong>

<em>"Pour l’AR nous considérons qu’il faut mettre en place un présidium et dégager un président du comité de sage afin de remplir nos obligations au regard de l’accord du 31 décembre. Ensuite il faudrait discuter des modalités de réorganiser nos forces en vue de cette alternance que nous recherchons. L’unité du Rassemblement doit être préservée, la diversité garantie, la démocratie et la transparence en interne doit être de rigueur pour aller plus loin. Je crois que l’ensemble des autres plate-formes souscrivent à l’idée de trouver des mécanismes qui nous permettront de gérer la situation actuelle mais aussi de nous projeter vers l’avenir."</em>

<strong>Vous parlez d'un présidium. Il sera constitué de combien de membres ?</strong>

<em>"Il y a les cinq composantes du Rassemblement: l’ Alternance pour la République, le G7, la dynamique de l’opposition, l’UDPS, la coalition des alliés de Tshisekedi. Je pense qu’autour de ça, il faudra mettre en place un présidium qui permettrait à ce que le Rassemblement soit conduit, le temps de mettre en place d'autres mécanismes d’organisation qui tiendront comptent des objectifs que l’on s’est fixé d’ici la fin de l’année."</em>

<strong>Il sera donc question d'une forme de modération rotative ?</strong>

<em>"Je ne suis pas favorable à cette modération rotative qui compromettent très souvent l’efficacité d’une organisation et traduisent parfois le manque de confiance entre les parties. Je pense qu’il faut une structure semi-permanente qui garantissent l’autonomie des différentes plateformes et de l’autre côté, que nous puissions avoir en interne un principe d’organisation collégiale de la prise des décisions clairement établies et définies dans le chef des uns et des autres."</em>

<strong>Comment ça se passe au sein du Rassemblement pour présenter quelqu’un au poste du CNSA ?</strong>

<em>"L’accord est encore plus précis. Il dit que le président du conseil de sage est celui qui assure la présidence du Conseil National de Suivi de l’Accord. Le présidium devra dégager le président du conseil de sage. Ce dernier sera désigné comme président du CNSA. Ça ne pose aucun problème à part celle d’ajustement interne au sein du Rassemblement. Il faut que chacun respecte l’autonomie et ne s’ingère pas dans la gestion de parties prenante."</em>

<strong>Lambert Mende a laissé entendre que cette question devrait encore faire objet des discussions…</strong>

<em>"Il m’a semblé que Lambert Mende s’est livré à un commentaire libre. Cela relève de la liberté de conscience et d’expression. Je n’ai pas à commenter sur ça. Je vous parle de la lettre de l’accord qui stipule que le président du conseil de sage assure la présidence du CNSA. Lambert Mende a signé l’accord, moi également. Je crois que nous sommes liés à cette signature."</em>

Interview réalisée par Stanys Bujakera