Il s’appelle Shindayika. Il est arrivé ce matin au centre d’enrôlement à l’heure comme d’habitude. La vingtaine révolue, cet étudiant de l’Université de Lubumbashi ne se doutait de rien.
Réputé pour son sérieux dans les opérations d’enrôlement des électeurs dans ce centre situé à l’Ecole primaire EP1 Katuba sur l’avenue Kabulo Roger, à 500 mètres de la maison communale de la Katuba, il avait tout organisé : tous les candidats électeurs devraient d’abord se prémunir d’un jeton suivant l’ordre d’arrivée. Tout se passe normalement jusqu’à ce que ce policier en état d’ébriété change les règles du jeu : au lieu de suivre la file, il suffisait de lui tendre quelques billets de Franc congolais.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« J’avais demandé à la hiérarchie qu’il soit remplacé. Il était ivre. Il prenait de l’argent pour favoriser les électeurs qui étaient arrivés en retard. C’est ce qui avait déplu à l’agent de la CENI. Après un échange houleux entre les deux, le policier est sorti et a ravi l’arme d’un de ses collègues. Je me suis précipité vers lui. Je l’ai tenu à la ceinture pour l’empêcher d’utiliser cette arme. Malheureusement, le groupe de délinquants qu’il entretient étaient présents. Ils m’ont bousculé et m’ont jeté à terre. Le policier a profité pendant que j’étais au sol et a tiré à bout portant sur l’agent de la CENI. Il a été atteint à la gorge. Après son forfait, il s’est retourné contre moi et voulait à tout prix me tuer. Heureusement, que les gens qui étaient présents m’ont aidé en m’en fuir. Il voulait tirer sur tout le monde. Heureusement qu’il a été maitrisé, »</em> a dit à ACTUALITE.CD Déo Mukalayi, Directeur de l’école primaire EP1 Katuba, témoin de l’évènement.</blockquote>
Emmené d’urgence à l’hôpital, Shindayika a été sauvé de justesse. Les médecins ont réussi à extraire la balle logée dans sa gorge. Il est actuellement interné à l’hôpital du cinquantenaire à Lubumbashi. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a saisi le gouvernement sur ce deuxième cas d’agression armée dans un centre d’enrôlement dans cette commune en moins de deux semaines.
Patient LIGODI