Julien Paluku: «Je ne pense pas qu’il y ait un accord ce vendredi»

Le gouverneur du Nord-Kivu a sévèrement critiqué ce vendredi 30 décembre 2016 les démarches menées par une frange de l’opposition sous la médiation de la CENCO en vue d’obtenir un accord avec la MP.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>«Lorsqu’on essaye de mettre les bâtons dans les roues, on reconvoque un autre dialogue avec la CENCO, ça ce sont des éléments qui peuvent amener à dépasser légèrement avril 2018. La CENCO est en train de tenter une médiation qui risque de se buter à trois problèmes parce que c’est ce vendredi que devra sortir l’accord et moi j’analyse, je n’ai pas reçu des consignes de quelqu'un mais je ne pense pas à un accord. Malheureusement quand je dis toujours on pense qu’on m’a soufflé»</em></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Julien Paluku qui s’adressait à la presse à Goma évoque trois raisons majeures qui empêcheraient la signature d'un accord ce vendredi au centre interdiocésain à Kinshasa.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>«Première raison, le Rassemblement voudrait avoir la primature. Je ne vois pas un Président de la république après avoir nommé un premier ministre, après avoir fait adopté son programme par l’Assemblée nationale, après avoir investi les ministres et deux jours après nommer un nouveau premier ministre parce que le chef est toujours jaloux de son pouvoir discrétionnaire (...) Deuxième obstacle, la décrispation. Elle est un terme qui s’applique au Congo pour des gens condamnés pour des infractions des droits communs. Il y a quelqu’un qui est condamné pour viol. Je ne vois pas comment un accord peut dire qu’on sorte quelqu'un de la prison et taire l’infraction de viol (...) Troisième problème, c’est la gestion des provinces. Les gouverneurs ne sont pas nommés mais élus. Si on veut qu’on partage la gestion des provinces c’est une violation flagrante de la Constitution. Les gouvernements provinciaux sont l'émanation des élections de 2006 sans l’UNC, l’UDPS...»</em></blockquote>
Par conséquent, le chef de l’exécutif du Nord-Kivu demande au Rassemblement et alliés d'accepter les «concessions» faites jusqu’ici par la MP.
<span style="font-weight: 400;">Patrick Maki </span>