La nomination de Samy Badibanga au poste de premier ministre constitue un risque pour le Rassemblement, estime le député national Lumeya-Dhu-Malegi. D’après ce membre du Rassemblement, cette nomination du président du groupe parlementaire UDPS et alliés à l’assemblée nationale ne doit pas être prise à la légère, car elle peut être source de conflit au sein de la plate-forme.
Comment réagissez-vous à la nomination de Samy Badibanga?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Contrairement à ce que les gens disent, je crois que la nomination de Badibanga est un grand coup pour le Rassemblement. Ce n’est pas un fait divers. Nous devons analyser méthodiquement cette nomination et en tirer toutes les conséquences. Parce que nous devons savoir que, contre vents et marrées, Badibanga est resté président du groupe parlementaire UDPS et alliés à l’assemblée nationale. Il vient d’une province située au centre, il est luba et nous connaissons la réalité de nos frères luba. Nous ne pouvons pas prendre cette nomination à la légère.</em></blockquote>
Craignez-vous que la nomination de Badibanga puisse diviser le Rassemblement?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Je crois que tout est possible. Sa nomination peut-être une source de conflit au sein du rRassemblement si nous ne parvenons pas à améliorer notre communication. Badibanga a travaillé avec Tshisekedi. Nous devons faire tout pour éviter des suspicions. Il n’a jamais coupé ses racines avec le haut sommet de l’UDPS. Est-ce qu’il coupera tout contact avec l’UDPS alors qu’il a maintenant le moyen financier ? Nous devons examiner profondément cette nomination.</em></blockquote>
Si Samy Bandibanga arrive à débaucher au sein du rassemblement, que deviendrait-il après la formation du nouveau gouvernement?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Le Rassemblement est dirigé aujourd’hui par Etienne Tshisekedi qui est une tête en politique. Tous, nous pouvons partir mais si lui reste au Rassemblement il peut se régénérer et faire émerger une nouvelle force politique. Notre force de frappe c’est Tshisekedi. Nous n’avons pas peur. C’est évident qu’Il y aura débauchage, mais tant que Tshisekedi restera à la tête du Rassemblement, la population survivra.</em></blockquote>
Est-ce que cette nomination a fragilisé le Rassemblement?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Il y aura de coup. Nous ne pouvons pas dire que nous resterons intacts. C’est comme ça que j’ai dit ce n’est pas un fait divers. Nous devons nous préparer à la riposte. Ça doit se faire maintenant. J’invite les responsables du Rassemblement à ne pas banaliser la nomination de Badibanga parce que ça risque de nous empêcher de préparer une riposte et d’arrêter une stratégie conséquente.</em></blockquote>
Interview réalisée par Rachel Kistita