Ainsi qu’on vous l’annonçait, la composante Opposition a suspendu sa participation à la commission élections du Dialogue. Vital Kamerhe est formel : « Nous ne reviendrons que si la MP accepte de commencer les élections par la présidentielle, » a-t-il déclaré. Pour rappel, c’est la position prise lors de la réunion informelle tenue par les délégués de l’opposition dimanche chez Kamerhe. Du côté de la Majorité, on relativise et on déclare que ce n’est qu’une stratégie de négociation. Il s'agit là de la première grande friction entre le clan Kamerhe et la Majorité depuis que le Dialogue a débuté.
<strong>Contexte </strong>
L’opposition a demandé la démission du gouvernement et la recomposition de la plénière de la CENI. Sans surprise, les opposants ont opté pour la refonte totale du fichier électoral en insistant sur la réduction des délais ainsi que leur respect. S’agissant de la séquence des élections, la composante Opposition a plaidé pour l’inauguration du cycle électoral par la présidentielle couplée au législatives nationales et provinciales. Pour ce qui est du budget, les délégués de l’opposition ont demandé au gouvernement de liquider les arriérés des exercices budgétaires antérieurs et en incluant l'exercice 2017.
Adolphe Lumanu a parlé au nom de la Majorité présidentielle et dit rester attaché à toutes les dispositions constitutionnelles et à la résolution 2277. La MP a réaffirmé sa volonté de voir le fichier électoral totalement refait et a privilégié les locales à la présidentielle. Les délégués du camp présidentiel ont cependant rejeté les débats sur le budget qui, selon eux, relève de la souveraineté nationale »
Sans surprise, la société civile et les personnalités politiques se sont alignées sur les propositions de la Majorité présidentielle sur la refonte totale du fichier électoral et sur la séquence des élections. Les travaux se poursuivent à huis clos.