Les délégués de la composante Opposition à la commission « Élection » du Dialogue seront en réunion ce dimanche 11 septembre 2016. L’objectif est de trouver un consensus sur les grandes questions liées au fichier électoral, au budget et surtout à la séquence des élections. Ce dernier point est le plus sensible. La CENI a clairement prévu de débuter le cycle électoral par les locales et de n'organiser la présidentielle qu'à la fin du processus. Cette position est également celle de la Majorité présidentielle qui forme un bloc et affiche clairement ses positions et ses intentions. Pour sa part, l’opposition ne s’est pas encore accordée sur un agenda commun et jusque tard dans la soirée hier, les intentions de beaucoup étaient encore floues.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« C’est normal. L’opposition est plurielle. Tous les opposants au Dialogue ne se reconnaissent pas en Vital Kamerhe. Il y a des délégués de l’opposition qui sont clairement très proches de la Majorité et d’autres qui se disent radicaux, »</em> dit un délégué de l’Opposition à ACTUALITE.CD</blockquote>
Pour ce qui est de la constitution du fichier électoral, en dépit d'une communication en public plus policée qui ne "tolère" que 120 jours de « <em>glissement </em>», certains délégués de l'opposition s'alignent sur la proposition 16 mois+1 jour proposé par la CENI.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">«<em> On a pas le choix. Les élections ne se tiendront pas cette année. Pendant les débats, on a démontré la responsabilité de la Majorité et du Gouvernement qui ont délibérément empêché la CENI de faire son travail. On parle seulement de 260 millions de dollars américains qui lui ont été remis. C'est une gageure. », </em>confie notre interlocuteur.</blockquote>
Au sujet de la séquence des élections, certains députés de l’opposition qui participent à la commission « Élection » ne cachent pas leur volonté de voir le cycle électoral débuter par les locales.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Cela fait déjà deux fois que les députés sont allés aux élections alors que les sénateurs n'y sont allés qu'en 2006. Si l'on commence le cycle électoral par la présidentielle et les législatives nationales, cela fera trois fois contre une pour les sénateurs. Il s’agit de l’équité, »</em> ajoute sous anonymat un député de l’opposition.</blockquote>
Les grandes manœuvres commencent au sein des composantes, se poursuivront en commission puis les options seront débattues en plénière. Rien n’est encore décidé. Comme l’a dit un délégué, le vrai dialogue commence maintenant. Les travaux en commissions sont censés se terminer lundi au soir et les propositions présentées mardi plénière.
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