RDC : des élus du Parlement européen saluent une relation fondée sur les valeurs de l’UE et en phase avec les ambitions nationales congolaises

Foto
La délégation des députés européens

Une délégation de huit députés européens, membres de la Commission du développement (DEVE) et de la Sous-commission des droits de l’homme (DROI) du Parlement européen, conduite par Barry Andrews, président de la Commission du développement, vient de boucler sa mission en République Démocratique du Congo. Du 27 au 29 octobre 2025, les parlementaires se sont rendus à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, afin de comprendre comment l’initiative Global Gateway se déploie dans un pays fragile comme la RDC et d’en mesurer l’impact sur le développement humain.

Au cours de leur mission, les députés européens ont rencontré le gouverneur intérimaire Martin Kazembe ainsi que le président de l’Assemblée provinciale, Michel Kabwe. Ces échanges ont permis à la délégation d’exprimer sa solidarité avec la RDC et de rappeler son engagement en faveur de la paix dans l’est du pays, notamment à travers les récentes résolutions adoptées au Parlement européen sur le conflit dans cette région. À Lubumbashi, selon un communiqué de l’Union européenne parvenu à ACTUALITE.CD, la délégation a approfondi les discussions sur les efforts de l’UE pour renforcer la gouvernance et la transparence dans la gestion du secteur minier. Les défis et opportunités liés aux investissements dans les industries extractives ont également été abordés avec les organisations de la société civile et les acteurs du secteur privé.

"Notre visite a renforcé notre conviction que des relations stables avec la RDC, fondées sur les valeurs de l’Union européenne, correspondent parfaitement aux ambitions nationales du pays. Investir dans le développement industriel complète notre solide expérience en matière d’investissement dans un développement humain durable", a déclaré Barry Andrews.

Les députés ont été particulièrement touchés par les témoignages des bénéficiaires du projet “Sa Sécurité”, financé par l’Union européenne, qui vise à renforcer la sécurité des femmes et à lutter contre le travail des enfants dans le secteur minier artisanal du cuivre et du cobalt. La délégation a également visité plusieurs projets intégrés à la stratégie 360° du Global Gateway en RDC. D’une part, elle a pris connaissance des projets d’infrastructures, notamment le projet de réhabilitation du Corridor de Lobito, considéré comme l’un des projets phares du Global Gateway dans le pays.

D’autre part, les parlementaires ont constaté que ces initiatives doivent être accompagnées d’investissements dans le développement humain, illustrés par la visite d’un centre de formation professionnelle financé par l’UE et d’un projet d’appui socio-économique aux communautés locales mis en œuvre par une entreprise privée.

"Cette approche intégrée montre que les infrastructures et les investissements sociaux doivent aller de pair pour garantir un développement durable", souligne le communiqué.

Cette mission s’inscrit dans la continuité de la deuxième édition du Global Gateway Forum, tenue les 9 et 10 octobre 2025 à Bruxelles (Belgique). Après une première édition en 2023 consacrée aux initiatives d’investissement extérieur de l’Union européenne, le forum 2025 s’est concentré sur le renforcement de la connectivité mondiale face aux défis géopolitiques et géoéconomiques.

L’événement a réuni des représentants de haut niveau issus des gouvernements, des institutions financières, du secteur privé et de la société civile, afin d’identifier des stratégies innovantes pour renforcer les investissements du Global Gateway dans les pays partenaires.

L’Initiative Global Gateway, lancée par la Commission européenne, est la stratégie d’investissement mondiale de l’Union européenne visant à soutenir des projets d’infrastructures durables et inclusifs. Sur la période 2021-2027, l’UE prévoit 300 milliards d’euros d’investissements, dont la moitié dédiée à l’Afrique, considérée comme priorité régionale.

Ces projets visent à accélérer la transition écologique et numérique, à stimuler une croissance économique durable, à renforcer les systèmes de santé et d’éducation, et à promouvoir des chaînes d’approvisionnement responsables dans les secteurs stratégiques tels que l’énergie, les transports et les minerais critiques.

Clément MUAMBA