Des combats ont repris dimanche matin autour de Katobi, dans la localité de Banakindi, groupement Kisimba (territoire de Walikale, Nord-Kivu), entre les rebelles de l’AFC/M23 et les wazalendo, selon plusieurs sources locales. Des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues autour de Katobi, non loin de Mpety, à environ 18 km à l’est de Pinga. Repoussés samedi, les rebelles « sont revenus à la charge » pour tenter de reconquérir le village, lançant de nouvelles attaques vers 9h locales, après des renforts en hommes et munitions arrivés la veille dans la zone de Mpety depuis Kalembe et Kitshanga. Samedi, les FARDC ont mis à contribution l’aviation pour pilonner des positions de l’AFC/M23 en appui aux wazalendo, selon les sources de ACTUALITE.CD
Dans un communiqué daté de Kisangani, 20 septembre 2025, l’État-major de la Troisième Zone de défense des FARDC dénonce des attaques de la « coalition terroriste RDF/AFC/M23 » contre ses positions au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. La journée du vendredi 19 septembre a été marquée, selon l’armée, par des attaques « simultanées » vers Chanzikiro et Nkambi (groupement Kisimba, secteur Wanyanga, territoire de Walikale, Nord-Kivu) et une autre contre Sisa (groupement Mubuku, chefferie Buhavu, territoire de Kalehe, Sud-Kivu). La veille, 18 septembre, des positions FARDC avaient été prises pour cible à Ndete et Kazinga (groupement Nyamaboko 1, secteur Osso, territoire de Masisi, Nord-Kivu), ainsi qu’à Chamombo et Katale (groupement Ziralo, chefferie Buhavu, territoire de Kalehe, Sud-Kivu) et à Muhondo (groupement Banyungu, territoire de Masisi, Nord-Kivu). L’armée précise que « la liste d’attaques n’est pas exhaustive ».
Face à ce qu’elle qualifie de « multiples provocations » et de « violations du cessez-le-feu imposés par l’accord de Washington et la déclaration de principes de Doha », l’armée congolaise affirme « ne plus tolérer » ces actes, appelle les négociateurs américains et qataris à témoins et « se réserve désormais le droit de riposter avec rigueur et détermination ». Le texte est signé par le Major Nestor Mavudisa Kamba Mayoyo, porte-parole de la Troisième Zone de défense.
Dans un communiqué du 19 septembre 2025, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) accuse de son côté le « régime de Kinshasa » d’avoir bombardé Bibwe, Chytso, Hembe et environs, à l’aide d’un drone CH-4 et de deux rotations d’un Sukhoï-25. À 8h03, une « nouvelle attaque » par drone CH-4 aurait ciblé Nyange, selon le mouvement. L’AFC/M23 accuse Kinshasa d’avoir « saboté » le processus de paix de Doha, rappelle avoir « alerté » le 11 août 2025 sur le déclenchement d’une « guerre généralisée », dénonce le « silence » de la communauté internationale, et se déclare « en état de légitime défense ».