RDC: dans les rues de Kinshasa, le MJPE plaide pour la migration vers les énergies renouvelables et la justice climatique

Photo d'illustration
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Le mouvement des jeunes Congolais pour la protection de l'environnement ( MJPE RDC) a organisé, ce samedi 20 septembre, une marche pacifique, qui a réuni plusieurs activistes du secteur de l'environnement. Le but était de sensibiliser notament pour la fin des énergies fossiles en faveur des énergies renouvelables, la justice climatique, ainsi que pour le respect des forêts du bassin Congo. 

De la 16ème rue à la 7ème rue Limete, ces jeunes ont battu le paver du boulevard Lubumba, brandissant calicots et banderoles floqués des messages tels que « stopper les énergies fossiles, sauver la biodiversité, respectez les forêts du bassin du Congo... », ce, pour alerter contre la destruction des forêts, conscients des effets du changement climatique qui bat son plein. 

Pour Johnnyta Roy Kambembo, chargé des projets-programme du MJPE, il était question, lors de cette caravane, de tracer la ligne contre tout système pollueur et destructeur des forêts en vue de penser «aux durable.» 

« Nous nous sommes mobilisés en tant que société civile, membres des mouvements des jeunes pour tracer les lignes contre le système pollueur, parce ce qu'en tant que jeunes nous devons penser aux durables.  Aujourd'hui avec le projet E-Cop, l'appel d'offres de 52 blocs pétroliers et toutes les exploitations que nous avons en RDC, y compris les abus avec Perenco à Muanda, il est temps de migrer vers les énergies renouvelables, parce que les fossiles ont  longtemps pollué l'environnement et nos communautés sont en train de souffrir de l'injustice climatique», a-t-il déclaré, tout en rappelant que la RDC est le pays le plus vulnérable aux effets du changement climatique. 

M. Johnnyta, qui interpelle les autorités nationales et internationale sur l'importance d'opter pour les énergies renouvelables, dit attendre de cette activité  des solutions concrètes pour la protection de la biodiversité et de l'ensemble de l'environnement. 

Associée à cette marche, l'ONG mondiale Greenpeace a appelé à la prise de conscience collective contre la déforestation, la pollution plastique et autres, qu'il qualifie des fléaux dangereux pour l'humanité. Présentant la forêt comme le poumon de la terre, le coordinateur pays de Greenpeace, Georges Milumbu, estime que sa destruction porte atteinte à l'humanité,  appelant la population à jouer un rôle crucial dans sa préservation.

Pour protéger l'environnement, M. Milumbu préconise l'utilisation des plastiques réutilisables. Il interpelle, quant à lui, le gouvernement à mettre en place des politiques pour quitter des énergies fossiles aux énergies renouvelables. Il a également plaidé pour des mesures d'application du décret 1718 qui interdit l'usage des plastiques à usage unique, réalité déjà palpable dans plusieurs pays voisins de la RDC, dont le Rwanda. 

Samyr LUKOMBO